Les Sapiacains ne sont pas montés pour rien ce lundi soir à Paris pour la traditionnelle « Nuit du rugby », avec le « Meilleur staff de Pro D2 », et le « Meilleur joueur de Pro D2 » pour Jérôme Bosviel. La reconnaissance d’une dernière saison exemplaire en tous points.
Ils se sont mis sur leur 31 ou plutôt sur leur 82.La « Nuit du rugby » est toujours très attendue pour récompenser celles et ceux qui mettent chaque saison à l’honneur leur discipline et leur club. Ces dernières années, l’USM regardait ça de loin, de très loin. Et si le directeur général Johan Dalla-Riva représentait à chaque fois le club, il était présent plus pour la forme puisque personne n’était nominé, et pour cause. Les résultats des « Vert et noir » ne plaidaient pas vraiment en leur faveur. Tout a changé en fin de saison dernière et cette fantastique aventure des phases finales ponctuées d’un titre de champion de France de Pro D2 et d’une montée en Top 14. Une aventure qui a mis en lumière tout un club, qui était donc nominé dans deux catégories : meilleur staff de Pro D2, et meilleur joueur de Pro D2 avec l’emblématique Jérôme Bosviel.
Une délégation d’une dizaine de personnes
Ce lundi c’est donc une dizaine de personnes de l’USM qui a pris la direction de l’Olympia, un premier contingent administratif en train, tandis que le staff et Jérôme Bosviel regagnaient la capitale par les airs juste après l’entraînement de ce lundi (retour ce mardi matin par le même moyen de transport, ce qui a conduit le staff à décaler le début de l’entraînement). Sur place, ils ont retrouvé le directeur général ainsi que le président Jean-Claude Maillard qui ne pouvait évidemment pas manquer un tel rendez-vous positif dans une saison qui ne l’est pas beaucoup, avec zéro victoire en cinq rencontres de championnat, le vol du bouclier de Pro D2, « l’affaire Fred Quercy »…. Comme une parenthèse enchantée dans « La saison des emmerdes » comme se plaisait à la nommer le président. Après un passage par l’hôtel, il est alors temps de prendre la direction du temple du spectacle parisien. Le rendez-vous est fixé à 18 h 30 pétantes, une heure avant le début officiel de la cérémonie. On est loin du Pavillon Sapiac-espace Rural Master. Tout le rugby hexagonal est là, tout ce qui se fait de mieux ou presque. Et parmi tout ce beau monde, les « Vert et noir » peuvent être fiers. Plus que tous les autres, ils méritent d’être là. Les noms des nominés sont inscrits sur les fauteuils, non loin de la scène.
Le staff, les premiers à entrer en scène
Il vaut mieux être tout près si votre nom sort. Quand la soirée débute, présentée entre autres par le Montalbanais Guilhem Garrigues, le suspense est de mise. Il ne durera pas longtemps puisque les nominés tarn-et-garonnais repartiront tous avec leur trophée. Les premiers à entrer en scène, un peu avant 20 heures, sont les quatre membres du staff de l’USM emmenés par Sébastien Tillous-Borde, avec Jo Snyman, André Haough, et Antoine Lanne-Petit. Mais seul le manager prendra la parole, remerciant sa famille, le président Maillard, et Johan Dalla-Riva de lui avoir fait confiance. « C’est un métier qui n’est pas facile tous les jours. Cette récompense est aussi dédiée à une vingtaine de personnes qui travaille au quotidien. Et quand on est récompensé, ça fait toujours plaisir » a poursuivi Sébastien Tillous-Borde.
Jérôme Bosviel, la récompense d’une carrière
Un prix c’est bien, deux c’est mieux non ? Et c’est précisément ce qui va arriver quand le nom de Jérôme Bosviel est prononcé par le jeune retraité des courts de tennis Richard Gasquet. Il est 20 h 49 pétantes. « À Montauban, j’ai un peu tout connu. Si je suis là ce soir c’est grâce à mes coéquipiers, mais aussi ma femme et mes filles. Ce qu’on a vécu la saison dernière restera gravé à vie. Nous avons eu la chance de disputer les phases finales proches de chez nous, à Colomiers, Brive, et Toulouse devant nos supporters. » L’ouvreur montalbanais qui ne pouvait pas quitter la scène sans un petit mot d’humour en regardant sur sa gauche : « Je suis content de voir le bouclier de Pro D2. Ça veut dire qu’on l’a retrouvé (le bouclier de Pro D2 sur la scène était le vrai, celui ayant été volé étant une réplique, NDLR). » Comme pour boucler la boucle d’une soirée où l’USM a retrouvé le sourire.