Héritière d’une longue saga de SUV maison, la deuxième génération du C5 Aircross arrive est on ne risque pas de la confondre avec la précédente ! Première prise de contact avec la plus puissante des versions électriques (il y a aussi une micro hybride 145 et la PHEV 195) dessinée et imaginée pour un usage familial. Très confortable bien sûr…
Sur l’écran géant qui remonte le temps dans la nuit de Majorque, à l’autre bout de la file, la Xsara Picasso née au bout du siècle dernier, si fière, à l’époque, de son habitabilité, ressemble à une… puce. L’image suivante souligne la croissance du modèle avec le C4 Picasso de 2006, même impression avec le C4 Spacetourer de 2013 puis le C5 Aircross premier du nom (2018) et enfin, la deuxième génération aux accents XXL.
En restant au plus proche du concept car présenté lors du dernier Mondial de Paris (le vert éclatant s’est quand même assagi…), le grand Aircross affiche une personnalité unique et un style très original symbolisé par ces incroyables feux arrière (Citroën Light Wings) qui dépassent avec « insolence » la ligne du véhicule. Spectaculaire, comme la face avant marquée par le nouveau logo de la marque et les optiques « éclatées » de chaque côté. L’auto produite sur le site français de Rennes-La Janais (elle utilise la plate-forme STLA Medium de Stellantis, celle des Peugeot 3008 et de l’Opel Grandland) ne cache pas son intention première, séduire par son image.
Adieu diesel
Pas de diesel, sous le capot, on le savait, tant pis pour les « puristes », mais des propositions hybrides rechargeables et électriques. C’est au volant de la plus puissante d’entre elles, dotée d’une autonomie théorique qui approche les… 700 kilomètres (on va viser beaucoup plus haut avec le PHEV), que nous avons découvert, sur la route cette nouveauté si importante pour la marque dirigée depuis début juin par un revenant, Xavier Chardon. L’habitacle, inédit, est accueillant, les sièges « Advanced Comfort » (de série) cinq étoiles, électriques, massants, ventilés et ajustables avec l’espace pour les passagers arrière remarquable.
Certains vont regretter la disparition des trois assises indépendantes et coulissantes remplacées par une banquette avec des dossiers fractionnables et rabattables, on gagne au passage 51 mm pour les jambes, 68 pour la garde au toit, ce n’est pas rien. Planche de bord assez classique avec pour toutes les versions une dalle verticale de 13 pouces un record pour la marque, très facile à prendre en main et « escortée » par quelques touches physiques toujours précieuses. On apprécie la qualité d’assemblage, moins celle des matériaux bien choisis pour de pas… corser l’addition.
Très confortable, moins sobre…
Dès le démarrage, on constate que pour les accélérations spectaculaires, il faudra aller se brancher ailleurs. Pas de gros effet « électrique » (même en mode sport), mais les concepteurs l’ont répété, le C5 Aircross n’a pas pour vocation de faire monter les battements de cœur bien au contraire ! D’ailleurs l’allure raisonnable, disons, familiale, lui sied à merveille. Le miracle des butées hydrauliques progressives ne faiblit pas, le confort, renforcé par le moelleux exceptionnel des « fauteuils » reste un atout indiscutable. Pas très dynamique lourd dès qu’il s’agit d’enchaîner les courbes (plus de deux tonnes, ça… pèse !), il ne dispose pas de la conduite « one pedal » que le groupe propose pourtant sur la récente DS N° 8. Enfin, la pédale de frein ne nous a pas semblé si facile à doser. Lors de ce premier test, nous avons trouvé ce joli bébé un peu gourmand (il faudra se pencher un peu plus sur la question mais nous avons eu du mal à rester en dessous de la barre des 20 kWh aux 100 km) et les puissances de charge (lire par ailleurs) ne figurent pas dans les meilleures de la catégorie.
