Le 15e Baromètre de la conduite responsable de la Fondation Vinci Autoroutes révèle que les conducteurs français ont encore des progrès à faire pour avoir une conduite apaisée au volant. Insultes, usage intempestif du klaxon et conduite collée traduisent une atmosphère de tension au volant qui accroît les risques d’accidents.
La réputation de râleur des Français se confirme visiblement au volant, même s’il y a des améliorations. Concernant les incivilités, le 15e Baromètre de la conduite responsable de la Fondation Vinci autoroutes, publié en mai dernier, montre une heureuse inflexion, mais le niveau reste encore élevé. 87 % des conducteurs déclarent avoir peur du comportement agressif des autres conducteurs, un chiffre en baisse d’un point par rapport à l’an dernier. 63 % admettent injurier d’autres conducteurs, alors qu’ils étaient 67 % en 2024 et plus de 70 % en 2015.
54 % admettent klaxonner de façon intempestive les conducteurs qui les énervent, un chiffre là aussi en légère baisse, il était de 60 % il y a dix ans. 30 % des conducteurs “collent” délibérément le véhicule d’un conducteur qui les précède et qui les énerve (-2 ; 30 %) et 13 % descendent de leur véhicule pour s’expliquer avec un autre conducteur (-5 ; 18 %). La répartition des comportements agressifs au volant varie par ailleurs nettement selon les régions françaises.
“Ça évolue dans le bon sens”
En 2025, le nombre moyen de comportements incivils déclarés (sur 5 types : insulte, klaxon intempestif, “coller” un autre conducteur, dépassement à droite, descendre de véhicule) est de 2,2 en Île-de-France, 2 en PACA et Hauts-de-France, 1,7 en Occitanie, 1,6 en Nouvelle-Aquitaine.
Au niveau européen, les Français sont parmi les champions des incivilités. La France est ainsi le pays où le taux d’injures au volant est le plus élevé (63 %), devant l’Italie (58 %) et la Grèce (57 %) ; la moyenne européenne est à 50 %.
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“Pour la première année depuis la création de ce Baromètre de la conduite responsable en 2011, une très large majorité des comportements étudiés évolue dans le bon sens. Certes, les prises de risques et les incivilités sont encore très nombreuses. Mais cette inflexion nous encourage à accentuer nos campagnes d’information sur la dangerosité de certaines pratiques au volant et sur les bénéfices d’une conduite apaisée pour soi-même et pour les autres”, estime Bernadette Moreau, Déléguée générale de la Fondation Vinci autoroutes.