Au Pays basque, les Toulousains ont la possibilité de reprendre seuls les commandes du Top 14, ce dimanche 5 octobre (21h05, 5e journée). Mais il faudra pour cela parvenir à triompher à Jean-Dauger, précieusement gardé par l’Aviron.
Après le repérage amical cet été, les Toulousains reviennent pour braquer Jean-Dauger. Il y a un mois et demi, à dix jours de la reprise du Top 14, et malgré le caractère anecdotique du résultat, Jean Bouilhou n’avait pas caché sa satisfaction d’en repartir vainqueur (28-24), “ce qui ne nous était pas arrivé depuis très longtemps”.
“Je crois qu’on n’y a pas gagné depuis 2020, voilà”, souriait vendredi Virgile Lacombe lorsqu’on lui a demandé, alors que ça compte vraiment cette fois, si le staff avait challengé son groupe sur le fait d’être le premier depuis un bail à faire tomber l’Aviron dans son antre.
Car le demi-finaliste surprise du dernier Top 14 reste sur 16 succès consécutifs à domicile, en comptant les délocalisations à Anoeta et en excluant la Champions Cup.
Le finish des Bayonnais
Seule équipe à avoir tenu bon sur ses terres en 2024-2025, l’Aviron peut en plus de ça s’appuyer sur des fins de partie de folie. Alors que le Stade en a fait les frais l’an passé, crucifié par Sireli Maqala, allez donc demander aux Toulonnais, terrassés par un drop de Joris Segonds lors de la dernière journée, si la donne a changé.
“C’est un état d’esprit”, souligne l’homme en charge de la mêlée stadiste au sujet de la force de caractère des Bayonnais.Et la ferveur brûlante du public basque n’est assurément pas étrangère aux excellents résultats de la formation de Grégory Patat.
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“C’est une évidence que d’avoir un gros public et une atmosphère comme ils l’ont permet un petit peu plus de se transcender, d’avoir les 5 % de plus”, reprend l’adjoint d’Ugo Mola. Eu égard à la jurisprudence, les Toulousains ne pourront donc pas dire qu’ils ne savent pas où ils mettent les pieds.
“En tout cas, on a averti les joueurs, confirme Lacombe. On a la volonté de batailler pendant 80 minutes mais déjà, il faut être dans le coup sur le début du match car on sait que c’est une formation qui démarre fort, et qui finit fort.”
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Et qui a certains comptes à solder.La demi-finale de l’an passé (25-32), par exemple.”On sait qu’on va prendre une équipe qui sera très motivée, revanche, qui a beaucoup de choses à faire valoir dans l’intensité et dans le combat”, livre l’ancien talonneur.Le positionnement dans le calendrier, également, alors que les Toulousains avaient beaucoup pesté, il y a quelques mois, de n’affronter l’Aviron qu’en période de doublons (six rencontres consécutives).
“Avec la bonne équipe du moment”
“Tant mieux qu’on les joue au complet, ça évitera que les gens parlent de favoritisme et qu’il y ait la polémique”, a ainsi lâché Philippe Tayeb cette semaine auprès de Midi Olympique.
“L’histoire du calendrier, ce n’est pas de la faute de Bayonne, ce n’est pas de la nôtre non plus. C’est celle de ceux qui créent le calendrier, oppose Lacombe. Effectivement, c’est un constat qui a été fait la saison dernière. Maintenant, on a comme Bayonne notre lot de blessés, des joueurs qui sont en forme, d’autres en méforme. Donc on ne met pas tous les internationaux pour montrer que le Stade Toulousain y va avec ses joueurs internationaux, on y va avec la bonne équipe du moment.”
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Et cette fois, à la différence du déplacement à Montpellier (14-44), avec l’attitude qui sied à un champion ?
La tendance : Bayonne 51 % – Toulouse 49 %