Nous, organisations, militant.es et penseur.ses de la non-violence, portons le rêve d’une société juste, équitable, solidaire, écologique et respectueuse de tous les êtres vivants, une société garantissant la liberté, le traitement égalitaire et la sécurité de toutes et tous. La non-violence n’est pas seulement une méthode ou une stratégie : c’est une philosophie de vie qui prend racine dans le respect, la compassion et l’amour de l’humanité et de toute vie sur Terre.
Cela nous enjoint à entendre la souffrance d’autrui. Et à agir pour faire cesser toute forme de violence, invisible comme visible. La non-violence n’est pas passivité, elle est force active de transformation qui se manifeste par des actes concrets de solidarité, tels ceux entrepris par la Global Sumud Flotilla et les Thousand Madleens. C’est donc au nom de ces valeurs universelles que nous affirmons notre soutien à la Global Sumud Flotilla et aux Thousand Madleens.
Ces initiatives citoyennes incarnent le courage de la non-violence, la persévérance à rester debout face à l’injustice, la détermination des peuples à vivre libres, la solidarité avec les opprimé.es, le droit fondamental à la dignité humaine et le choix de la vie plutôt que celui de la destruction.
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Nous, signataires de ce manifeste, affirmons :
• que la violence structurelle et le blocus imposé à Gaza violent les droits fondamentaux des êtres humains ;
• qu’aucun peuple ne devrait être privé de liberté, de moyens pour survivre et de déconnexion avec le reste du monde ;
• que la société civile peut agir là où les gouvernements refusent de le faire ;
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Aussi, nous adhérons à l’intention qui préside à l’action de ces flottilles et affirmons notre volonté d’aboutir à :
• un cessez-le-feu immédiat ;
• la levée du siège et du blocus de l’aide humanitaire pour la bande Gaza ;
• la libération de toutes les personnes détenues illégalement, israéliennes comme palestiniennes.
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Et pour rendre cela possible, nous demandons fermement à nos gouvernements de mettre en œuvre :
• des sanctions économiques contre Israël ;
• un embargo total sur l’exportation de composants militaires ;
• la protection diplomatique des flottilles ;
• l’ouverture d’un corridor humanitaire sous contrôle international.
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Par notre soutien, nous sommes déterminés à :
• témoigner notre solidarité avec le peuple palestinien et son droit de vivre dans la dignité ;
• encourager les initiatives non-violentes qui cherchent à transformer les systèmes de domination et de séparation ;
• rappeler au monde que la paix ne se construit pas par les armes, mais par la rencontre, l’écoute, le dialogue et la reconnaissance de notre humanité commune ;
• soutenir toute action visant à engager un processus de justice restaurative pour la Palestine et à créer une société juste et équitable capable de vivre en paix.
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Nous appelons aussi toute la société civile, en tant que force de résistance non-violente ayant le pouvoir d’inverser la tendance destructrice, à soutenir ces flottilles. Rappelons-nous que la majorité, y compris ceux qui sont les victimes du génocide en cours, est réfractaire à toute solution violente. Comme dirait Ogarit Younan, activiste libanaise pionnière de la non-violence dans le monde arabe : « Imaginez que l’immense soutien financier, politique, militaire, médiatique, humain et autre, dont bénéficient les forces de la violence, ait été accordé aux forces de la non-violence, la moitié ou le quart… L’histoire aurait changé. »
Nous pouvons encore refuser de nous résigner et faire changer l’histoire, en arrêtant le massacre et en affichant notre solidarité à la Sumud Global Flotilla et aux Thousand Madleens ainsi que notre engagement au côté du peuple palestinien dans l’esprit de la non-violence.
Les premiers signataires :
Adrien Berthel, activiste, membre de la Global Sumud Flotilla
Célia Grincourt, créatrice du podcast « la Force de la non-violence »
Thomas d’Ansembourg, formateur CNV, écrivain
Clara Khoury, actrice de « The Voice of Hind Rajab »
Swann Arlaud, comédien
Audrey Vernon, actrice et militante
Pinar Selek, écrivaine, chercheuse, militante
Kaddour Hadadi, chanteur et militant pour la non-violence
Issâ Padovani, formateur en CNV
Yazid Kherfi, président de Médiation nomade
Ziad Medoukh, universitaire et écrivain, militant pour la non-violence à Gaza
Ogarit Younan, fondatrice de l’Académie universitaire pour la non-violence et les droits humains (AUNOHR), prix Gandhi – Liban
Alain Refalo, fondateur du Centre de ressources sur la non-violence, écrivain
François Marchand, coprésident de Non-violence XXI
Serge Perrin, responsable du Mouvement pour une alternative non-violente
François Vaillant, rédacteur en chef d’« Alternatives non-violentes », auteur
Etienne Godinot, vice-président de l’Institut de recherche sur la résolution non-violente des conflits
Louis Campana, président de Gandhi International
Jon Palais, porte -parole ANV-COP21
Gaëlle Nourry-Gardien, porte-parole d’Alternatiba
Sylvine Bouffaron, activiste, organisatrice chez Greenpeace
Margarete Hiller, responsable internationale de l’Arche
François Jourdan, membre du comité national du Mouvement international de la réconciliation (MIR)
Ariane et Benoît Thiran-Guibert, cofondateurs de Sortir de la violence
Laurien Ntezimana, formateur de Bâtisseurs de paix en Afrique
Jacques Ranava, président du REPDHEP – Cameroun
Didier Leurquin, paysan permaculteur
Yohann Dirand, intervenant éducation populaire
Guillaume Gamblin, écrivain et rédacteur pour la revue « Silence »
Anton Deums, activiste chez XR (Extinction Rebellion)
Philippe Beck, formateur et écrivain, ex-secrétaire du CENAC et PBI – Suisse
Colin Perreault, formateur, fondateur de « Culture d’empathie » – Québec
Christophe Mutaka, directeur du Groupe Martin Luther King – République démocratique du Congo
Tanis Maroua, vice-présidente d’Action pour la vie – Cameroun
Pascal Djeumegued, activiste engagé contre les violences sexistes et sexuelles au Cameroun, chercheur en anthropologie de la paix au Québec
Maya Sasson, psychothérapeute, travailleuse sociale et facilitatrice CNV – Israël
Sara de Maio, conseillère municipale de Genève
Christian Brodkom, président de l’association les Passeurs – Belgique
Alain Joffre, facilitateur de la CANVA
Roland Braun, secrétaire du MAN Centre Alsace
Albert, objecteur de conscience, membre du Mouvement chrétien pour la paix
Nicole Lefeuvre, engagée dans l’Arche de Lanza del Vasto, membre active de l’Union juive française pour la paix et de BDS
Bruno et Isabelle Eliat-Serck, formateurs, coauteurs de « Oser la relation. Exister sans écraser »
Pasteur Jean-Blaise Kenmogne, président du CA de l’Union panafricaine de Bâtisseurs de paix
Magali Audion, formatrice de stage sur la non-violence, Arche de Saint-Antoine
Daniel Lévyne, membre de l’Union juive française pour la paix
Sophie Blum, militante active de l’Observatoire de la violence éducative ordinaire
Cédric Jeanneret, député au Grand Conseil de Genève
Pelage Uwimana, de Bâtisseurs de paix international
Huda Taleb, chercheuse chez AUNOHR
Catherine Barnich, avocate et médiatrice
Michel Callewaert, écrivain, membre du MIR
Catherine Malherbe, infirmière et activiste de l’association Handala, une autre relation avec les jeunes personnes
Théophile Schenker, député au Grand Conseil vaudois
Esteban Corso Gustavo, artiste et artisan de la paix
Les organisations signataires :
Sortir de la violence – Belgique
Académie universitaire pour la non-violence et les droits humains (AUNOHR) – Liban
Culture d’empathie – Québec
Groupe Martin Luther King – République démocratique du Congo
Réseau de protection des droits de l’homme et de la promotion de la paix (REPDHEP) – Cameroun
Association Modeste et Innocent – Rwanda
Association des anciens appelés en Algérie et leurs ami.e.s contre la guerre (4ACG)
Cet article est une tribune, rédigée par un auteur extérieur
au journal et dont le point de vue n’engage pas la rédaction.