Reportage
Des visites organisées des sites des massacres du 7-Octobre, des Israéliens qui rêvent de s’installer à Gaza… Voyage dans un pays qui ne cesse de revivre l’attaque la plus meurtrière de son histoire et se radicalise.
Pour aller plus loin
La lumière est dorée et les ombres s’allongent à Re’im, sur le site de la fête techno Nova, où un mémorial du 7-Octobre a été installé : la « forêt de visages », soit 364 portraits des jeunes assassinés ce jour-là, comme une foule bruissante de fantômes souriants. Sur le parking, de nombreux cars. Tous les jours, des groupes de visiteurs viennent ici, dont beaucoup de militaires. Ce soir, il y a une unité qui s’apprête à repartir à Gaza. Ici, à 5 kilomètres de la barrière, on entend le bruit des explosions. Dans le ciel crépusculaire se dessine un panache de fumée sur Gaza City : ce 15 septembre, l’offensive terrestre a commencé. Une femme tombe dans les bras du commandant. C’est la mère de Nathane, jeune soldat franco-israélien tué le 7-Octobre : « Je ne pensais pas voir l’unité où servait Nathane ! »
Un jeune soldat à la blondeur juvénile, aux joues rondes creusées par des fossettes, parle lui aussi français, il a 20 ans, l’âge de Nathane à sa mort. « L’armée nous a aussi fait visiter un des kibboutz attaqués. Tu sais encore mieux pourquoi tu te bats. »
Le soldat blond à fossettes combat au sol, …
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