31 ans, c’est l’âge de la plénitude pour l’arrière du Sporting Club Rieumois toujours porté vers l’avant, encore hauteur de 14 points lors de la victoire face à Leucate (24-13).
Et dire que, de son propre aveu, le speaker a failli l’oublier dimanche dernier, au moment de l’annonce de la composition de l’équipe dont il est pourtant, entre expérience et talent, un cadre… supérieur. Il est vrai que, comme le chantait si bien Georgres Brassens, « tout le monde ne peut pas s’appeler Durand ». Rémi de son prénom, auquel les dieux d’Ovalie ont fait un premier clin d’œil, avec cette pénalité « enquillée » grâce au concours du montant droit. Une de plus… De quoi rassurer, si besoin est, tout son monde sur la transition entre le vieux stade François-Besset et le synthétique flambant neuf de Michel-Billière : « Les appuis sont rigides, il n’y a plus de risque de glissade, le plus dur en fait, c’est l’alternance d’une pelouse à l’autre car le jeu va beaucoup plus vite. En déplacement, nous ne jouons pratiquement jamais sur cette surface, alors, il faut se réhabituer au rebond ».
Parole de « grosse pointure » (46 en l’occurrence) du pas de tir. Regard tourné vers les « pagelles » mais pas seulement. Les « ogives » (comme disait si bien Thierry Lacroix) expédiées par l’ancien sociétaire de Lombez-Samatan et de Gruissan montent haut, très haut, dans les cieux du Savès, reposent forcément les avants friands de jeu au pied de renvoi et d’occupation, tout en inquiétant le ou les préposés à la défense anti-aérienne. Face à Leucate dimanche dernier, le gaillard de l’arrière, en tentant une « 50/22 », a flirté avec un essai d’anthologie, à la course, le ballon sortant finalement des limites du terrain : « Il m’a manqué deux mètres ».
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« Un bloc compliqué »
Presque comme sa taille (193 centimètres) qui, associée à ses 97 kg, en ferait presque un troisième ligne. L’intéressé sourit, un brin malicieux : « Le plaquage, je le laisse aux autres autant que possible ».
Lesquels ne lui en tiendront pas rigueur, partant du principe que l’attaque est la meilleure défense. Les Rieumois se sont sorti l’épine audoise du pied, en affichant un registre complet : « Vu que nous avions perdu à Balma, nous devions nous rassurer, il s’agit d’un bloc compliqué ».
Pragmatique ou simplement désireux de vivre à fond le seul instant présent, Rémi Durand ne tire pas de plan sur la comète : « Tant que je peux jouer, je continue, je me sens tellement bien ici ».
Le clap de fin, ce sera pour plus tard, le plus tard possible souhaitons-le, du côté de Saint-Lys. « J’y reviendrai, c’est sûr », conclut celui qui n’a rien oublié de la campagne 2017-2018 achevée par un titre en Promotion Honneur. Jean-Louis Dariol et Dorian Barrau (entre autres) apprécieront…