September 30, 2025

DIRECT. Procès Jubillar : Cédric Jubillar mis à mal, altercation entre avocats… les débats se tendent après la diffusion d’un enregistrement audio

“Delphine était un pilier pour sa famille”, s’exclame sa cousine Lolita, en pleurs

Lolita, une cousine de Delphine, est la dernière personne à témoigner ce mardi. “Elle m’a dit que ça n’allait pas trop”, confie-t-elle, “elle m’a dit que ça n’allait pas et que c’était tendu avec Cédric, qu’elle avait envie de divorcer, mais qu’elle ne savait pas comment l’annoncer à Cédric et aux enfants”. Delphine aurait alors évoqué des violences de Cédric envers Louis, mais aussi envers elle. “Il y a pas longtemps, il m’a levé la main dessus”, lui aurait confié Delphine.

Le propos de cette témoin est confus et hésitant. Elle se trompe de dates, jusqu’à avoir du mal à donner celle de son mariage. Elle éprouve des difficultés à restituer les événements dont elle parle. La présidente Ratinaud doit l’aider à retrouver la mémoire.

Lolita dit apprendre la disparition de sa cousine le 16 décembre au soir. Dès le lendemain, Lolita et des proches de Delphine partent à la rechercher l’infirmière à Cagnac-les-Mines et tombent sur Cédric et ses chiens. “Je le regarde et lui ai dit : qu’est-ce que tu as fait de Delphine ?”, rapporte-t-elle. “Il a baissé la tête et m’a répondu : ‘Je l’aime, je ne lui ai rien fait'”. Lolita affirme qu’il ne l’a pas regardé dans les yeux et assure qu’elle ne l’a pas cru.

“Delphine était un pilier pour sa famille, ses collègues et ses amis”, s’exclame ensuite Lolita, en pleurs. “Comment peut-on rabaisser une infirmière comme cela ? Une mère de famille qui aimait ses enfants”. “Je ne comprends pas qu’un père puisse taper son enfant, le soulever par le col pour le plaquer contre le mur”.

Cédric Jubillar mis à mal par les avocats de la partie civile, altercation entre avocats

Me Batthik, de la partie civile, obtient de la présidente de pouvoir interroger directement Cédric Jubillar sur l’enregistrement audio diffusé dans la salle. L’accusé, qui ne laisse paraître aucune émotion, se lève. Ses premières réponses sont hésitantes. Cet interrogatoire spontané n’est pas du goût des avocats de la défense qui protestent. “Laissez-moi parler”, lance Batthik en demandant le respect. L’avocat parisien accuse Me Martin et Me Franck de ne cesser de l’interrompre. “Votre client est un menteur, il a menti, il en a le droit. Maintenant, on a aussi le droit de le confronter dans ses mensonges”, continue-t-il. Me Alexandre Martin se lève pour s’opposer et Me Batthik lui lance : “Vous passez pour un imbécile, confrère”. Cet échange d’amabilités provoque un certain chaos dans la salle. Un brouhaha s’élève. La présidente doit intervenir et appeler au calme.

Une fois le calme revenu, plusieurs avocats de la partie civile s’adressent à tour de rôle à l’accusé. Ils l’interrogent sur son manque d’empathie et le fait que ses seuls mots pour Delphine soit des reproches. “Vous voulez que je vous dise quoi d’autre ?”, oppose Cédric Jubillar. “C’est la discussion que nous avions. Ils m’ont posé des questions, je leur ai répondu”.

La défense de Cédric Jubillar répond en constatant que de nombreux propos tenus par Cédric Jubillar dans l’enregistrement confirment sa version.

“Il a parlé de tout sauf de Delphine”, “tout était faux”…

David Cotteaux est ensuite questionné sur l’enregistrement audio. “Il a parlé de tout sauf de Delphine et cela m’a interpellé”, explique le témoin. “Quand il est tombé dans mes bras, il n’y avait aucune compassion, pas de larmes. Tout était faux et rien ne montrait qu’il était ému”. Une avocate de la partie civile renchérit et note que Cédric emploie toujours le passé pour parler de Delphine.

Un enregistrement audio de Cédric, deux jours après la disparition de Delphine, est diffusé

Le 17 décembre, Davy Cotteaux a enregistré Cédric chez lui. L’homme s’était spontanément présenté à la maison des Jubillar avec Sébastien. Après un rapide tour de la maison, les trois s’engagent dans une discussion. Ils abordent le divorce et aussi la personnalité de Delphine. On entend un Cédric bien plus enjoué et affable. “J’ai des doutes sur l’adultère, mais je n’ai pas de preuves réelles”, confie-t-il aux deux hommes. “On était des colocataires et elle ne me disait plus rien”.

“Je suis là et j’attends”, souffle alors Cédric avant d’attaquer le comportement de sa femme dans le couple : “Elle m’a toujours fait passé au second plan”. Il ajoute : “Je subissais, mais ça m’allait”. Le plaquiste affirme qu’elle dirigeait les opérations dans le couple et n’hésite cependant pas à lancer : “Elle foutait plus rien à la maison et avec les enfants”. Dans son box, Cédric Jubillar s’écoute la tête dans les mains et les bras sur ses coudes.

“J’avais tous les raisonnements du monde à la maison parce que je n’avançais pas”, continue-t-il auprès des deux membres de la famille de Delphine. Le plaquiste se justifie et affirme qu’il était dans le rouge financièrement, mais qu’il remboursait toujours. Les trois hommes parlent ensuite de la finition de la maison et des travaux toujours engagés dans la maison de Cagnac-les-Mines.

“J’étais dans un film”, s’exclame-t-il à propos de l’intervention de la police scientifique dans sa maison. Concernant les recherches qui sont alors organisées, l’homme dont la femme a alors disparu affirme que les gendarmes lui avaient conseillé de ne rien faire. “Toutes les portes sont refermées” et quand je cherche, c’est comme essayer de trouver “une aiguille dans une botte de foin”.

“J’étais au fond du trou, mais je vais essayer de me remotiver. Je suis dans le néant”, finit par dire Cédric avant de fondre en larmes. “Courage”, lui dit un des deux hommes. Puis l’enregistrement touche à sa fin.

Eric C., ancien collègue de Cédric Jubillar, est à la barre

“Cédric a toujours été à l’heure et c’était un travailleur”, répète Eric C., ex-collègue de l’accusé, qui n’a pas l’air plus loquace que son employeur, Franck S.

Après avoir répondu aux questions de la présidente Ratinaud sur ses habitudes de travail, le témoin n’a pas grand chose à dire de plus. “Je ne me souviens pas de la tenue de Cédric Jubillar”, le 15 décembre. Il ne se souvient d’aucuns éléments qui lui sont soumis.

“C’est pas un nerveux à partir au quart de tour, c’est pas un méchant”, avait-il répondu lorsqu’il était intérogé par les gendarmes en 2022, rappelle Me Franck. Eric C. confirme ces propos. Il est remercié.

Témoignage de Franck S., ex-employeur de Cédric Jubillar

À la reprise, la prise de parole de Franck S., dernier employeur de l’accusé, tranche avec les interventions pleines d’émotions de la famille Cotteaux. L’homme tatoué, se présente en t-shirt à la barre, et répond très brièvement aux questions de la présidente. “C’était un travailleur, c’était pas le plus grand des finisseurs, mais il était là à l’heure le matin”, témoigne-t-il. “Je n’ai rien de plus à déclarer”, continue-t-il en rigolant.

Le contrat de Cédric Jubillar n’a, alors, pas été reconduit, à cause du manque de travail, mais aussi à cause de la “façon de travailler” du plaquiste qui ne “convenait pas”. Franck S., a du mal répondre aux questions, sa mémoire lui fait défaut. “Le 15 décembre, c’était mon anniversaire et Cédric m’a offert une bouteille de vin”, se souvient-il.

Dès août, Franck S. est mis au courant par Cédric du fait que le couple Jubillar vole en éclats. L’accusé confie alors, à son employeur, que sa femme a demandé le divorce et qu’il la soupçonne d’avoir un amant. À quelques mètres de Franck S., son ancien employé assiste à l’échange, penché et plié en deux sur son siège. Il paraît extrêmement attentif.

Les cousines, Christelle et Hélène Cotteaux, ont témoigné

Christelle Cotteaux, l’aînée de la fratrie et cousine de Delphine, tient à rapporter une scène violente impliquant Cédric en 2019. “A Noël, les enfants, dont Louis, étaient dans le salon et Cédric avait l’habitude de jouer avec eux”, restitue-t-elle. A un moment, les enfants de Christelle sont venus la prévenir, apeurés, car “Cédric venait de frapper Louis au visage”. L’enfant avait 5 ans à l’époque des faits. “La famille est rapidement partie après que Cédric soit allé fumer au fond du jardin”.

Hélène Cotteaux, la deuxième cousine, a vu Delphine pour la dernière fois à l’été 2020 et a aussi remarqué la transformation physique de sa cousine. Hélène, beaucoup plus proche de Delphine, relate aussi la punition de Cédric envers Louis, qui s’était retrouvé “sur les genoux dans un coin pendant plus de 30 minutes”. Un souvenir qui fait craquer la jeune femme qui fond en larmes.

Puis, au moment de quitter cette réunion familiale, “je tenais Elyah dans mes bras et quand elle m’a donné une tape au visage, Cédric a dit à Delphine : ‘Regarde encore ce qu’elle fait ton handicapée de fille'”. Les propos ont alors choqué Hélène qui se met à nouveau à pleurer. Delphine aurait dit à sa cousine : “Elyah était le bébé de la dernière chance”.

“Quand Delphine parlait, il la contredisait, il lui parlait mal. Comme à une merde”, précise Hélène Cotteaux à la demande de Me Malika Chmani, avocate des enfants.

Cédric, surnommé “le moustique”, a “mis la pression à tout le monde”

Le mari d’Elisabeth Cotteaux se présente à la barre. L’homme paraît très sérieux, grave et solennel. Il est vêtu d’un costume cravate et se tient droit comme un i, les mains dans le dos. L’oncle de Delphine tient d’abord à remercier sa famille avant de s’exprimer. “Vous pouvez poser vos questions”, lance-t-il ensuite à la présidente.

“Lorsque je l’ai vue resplendissante en août, je me suis douté qu’il y avait quelque chose et qu’elle avait rencontré quelqu’un”, déclare Didier Cotteaux. “J’ai le regret de ne pas l’avoir protégée plus que ça, je me sens coupable qu’elle ne soit pas là avec nous”.

Cet homme imposant note que Cédric, qu’il surnommait “le moustique” a mis “la pression à tout le monde “, et même à son fils. Puis, Didier Cotteaux précise que ses neveux et nièces ont coupé le contact, car ils lui reprochent d’avoir gardé le contact avec Cédric Jubillar trop longtemps.

C’est au tour de Didier Cotteaux, l’oncle de Delphine, de s’exprimer

“Va voir si elle est pas au cimetière”

Madame Cotteaux rapporte un souvenir marquant. Elle affirme avoir appris la disparition de sa nièce, le 16 décembre dans la soirée. “Cédric Jubillar m’a dit au téléphone : ‘Va voir si elle n’est pas au cimetière”, soupire-t-elle avec des trémolos dans la voix.

Autre épisode que la tante de Delphine tient à rappeler : le 20 décembre, la famille décide de pratiquer des fouilles et croise Cédric. Ce dernier est embarqué dans ces recherches improvisées. Puis, à un moment, l’accusé a montré une grille d’évacuation près d’une boîte de nuit à Elisabeth Cotteaux et lui dit : “Il n’y a pas le portable de Delphine, là ?”. Elle affirme avoir été intriguée par cette remarque.

Elisabeth Cotteaux est très émue

Très vite, les questions reprennent sur les violences de Cédric envers son fils, Louis. La tante de Delphine confirme la punition qui consistait à mettre l’enfant au coin, “sur les genoux mains sur la tête”. “Une fois, il l’a laissé comme ça, 30 minutes”, confie-t-elle avant de s’effondrer.

Après les larmes, la tante de Delphine, visiblement très touchée, reprend en expliquant qu’en novembre, elle a vu sa nièce chez elle. “C’était très dur avec Cédric et ils faisaient chambre à part”, dit-elle avant de fondre en sanglots encore une fois. “Il n’y avait plus de dialogue”.

Sur l’évolution de sa nièce avant sa disparition, madame Cotteaux assure avoir vu des “changements”. “Elle était toute belle”, se souvient-elle. “Puis quand on le voyait, lui, bon…”, ajoute-t-elle à propos de Cédric insinuant qu’il était négligé et mal habillé.

La tante de Delphine se présente à la barre

“Il faut que les enfants aient peur, sinon on se fait bouffer”

La relation de Cédric avec son fils Louis est désormais évoquée. “Quelle est votre position par rapport à ce qui vous est reproché par rapport à Louis ?”, demande Me Boguet en reprenant des propos que l’accusé aurait tenu, “il faut que les enfants aient peur de leurs parents”.

De plus en plus tendu, Cédric Jubillar se lâche : “C’est sûr, il faut qu’ils aient peur, sinon on se fait bouffer. Mais pas à ce point-là non plus. Mon fils, je ne le terrorisais pas”. “J’aime pas être pris pour un con, c’est tout”, ajoute-t-il énervé, face à un Me Boguet qui semble satisfait au moment de retourner s’asseoir. “Et voilà”, lance-t-il, les bras ouverts vers le box des accusés.

Plus tard, le plaquiste reconnaît punir Louis en le mettant au coin, “à genoux, les mains sur la tête”. Et sur la question du fait que l’enfant soit placé sur des “legos”, Cédric élude et botte en touche. “Je sais plus s’il y avait des ‘legos'”, dit-il. La partie civile, via Me Malika Chmani, proteste avec émotion. La salle réagit aussi dans un soupir.

Que répond Cédric sur le fait qu’il rabaissait Delphine ? “Je parle à tout le monde comme cela”

C’est au tour de Me Boguet, avocat des enfants Jubillar, de prendre le micro : “De nombreux témoins ont affirmé que vous aviez pour mauvaise habitude de rabaisser, de faire preuve d’acte d’autorité ou de soumission, à l’égard de Delphine. Qu’est-ce que cela vous inspire ?”. Cédric répond du tac au tac, “j’ai toujours parlé cru, j’ai toujours dit ce que je pensais”, répond-il. “Elle n’était pas si soumise que ça”. Le plaquiste ajoute : “Je parle à tout le monde comme cela”.

Cédric Jubillar apparaît tendu dans le box des accusés

L’accusé répond de façon sèche et directe. L’homme droit dans le box des accusés, est penché en avant, les mains posées sur le rebord de l’ouverture de la vitre. C’est indéniable, l’homme soupçonné du meurtre de sa femme se tend au fil des minutes. Ses avocats sont en grandes discussions.

Delphine priait sur le canapé selon Cédric

La question de la piste des témoins de Jéhovah donnée par Cédric est abordée : “Quand j’ai reçu le courrier des témoins de Jéhovah, je me suis posé la question”. Le plaquiste assure avoir reçu un document au nom de sa femme à la fin du mois de décembre, peu après la disparition. L’accusé semble se tendre.

Quid de la piste du Djihad ? Cédric répond qu’il a vu une fois sa femme “prier à genoux sur le canapé, les mains vers le ciel”. Rires dans la salle. “Je lui ai demandé ce qu’elle faisait et elle s’est arrêtée”, se souvient-il.

Cédric Jubillar aimait “sincèrement” Delphine 

“Delphine, vous l’aimiez sincèrement ?”, demande l’avocat général. “Oui, tout à fait”, répond très directement et simplement Cédric Jubillar.

Me Laurent De Caunes note ensuite que cette réponse est bien “brève”. “Elle gardera toujours une grande place dans mon cœur, c’était la mère de mes enfants”, développe Cédric. “On s’est perdu, quand elle a demandé le divorce”.

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Quand les relations se sont-elles dégradées avec la famille Aussaguel ?

Selon Cédric Jubillar, la dégradation s’est produite lorsque la cousine de Delphine, Lolita, a commencé à “s’exposer sur Internet”. La présidente demande à l’accusé s’il veut réagir à des propos tenus ce matin par les Aussaguel. Il tient à rappeler “que dès le début, il n’était pas accepté dans la famille”.

“C’était toujours Delphine qui portait la culotte à la maison”

Les premières réponses de Cédric fusent. Il a changé de ton… Il répond de façon beaucoup plus directe. “J’ai un langage cru, je dis des ‘des ‘connasses’ et des ‘salopes'”, reconnaît Cédric après une question sur la façon dont il parlait de sa femme en sa présence.

“C’était toujours Delphine qui portait la culotte à la maison”, assure-t-il face à la cour. Le rapport de force dans le couple était au “désavantage” de Cédric, selon lui. “Ça me gênait pas, je me disais qu’elle était contente et tout allait bien”.

Le matin du 16 décembre, Cédric a appelé la sœur de Delphine qui assure qu’il ne lui a pas annoncé la disparition de Delphine. L’accusé assure qu’il s’est présenté, contrairement à ce qu’elle a affirmé. Il appelle ensuite le frère, Sébastien, mais pas le plus jeune, Mathieu, dont il est pourtant le plus proche. Pourquoi ? “Je n’ai pas le numéro”.

Cédric Jubillar se lève, c’est à son tour de répondre aux questions

Cédric Jubillar est interrogé d’emblée sur ses relations avec les frères et sœurs de Delphine par la présidente. “Il n’y avait pas plus d’affinités que ça avec sa famille, ça se limitait aux fêtes”, assure Cédric Jubillar qui ne se souvient d’aucunes de ces dernières rencontres avec ses beaux-frères et sa belle-sœur.

La présidente Hélène Ratinaud n’apprécie pas les courtes réponses de l’accusé et ses haussements d’épaules. Elle lui fait remarquer.

Mathieu Aussaguel, le jeune frère de Delphine, à la barre

“Je n’ai pas grand-chose à ajouter au témoignage de Stéphanie et Sébastien”, commence d’emblée Mathieu, “je n’ai jamais été en contact avec Delphine après le mois d’avril 2020”. Lors de leur dernière rencontre, l’infirmière aborde leurs difficultés financières et le fait qu’elle va devoir faire un nouvel emprunt.

“La dernière fois que j’ai vu Cédric, c’est à la battue, mais je n’ai aucun contact avec lui”, rapporte le plus jeune de la fratrie. Comme sa sœur, Mathieu est réservé et s’ouvre peu. “Je n’ai pas énormément de choses à dire.” Il affirme néanmoins que selon lui, “c’est impensable que Delphine parte seule, il lui est forcément arrivé quelque chose de grave”. “Ses enfants, c’est sa raison de vivre”, ajoute-t-il aussi. “Il n’y a qu’à voir comment elle s’en occupait.”

Me Martin rappelle au témoin qu’il a déclaré que Cédric Jubillar l’avait aidé à payer la caution de son appartement. “Oui, mais il m’a vite demandé de le rembourser”, répond Mathieu. L’avocat rappelle aussi que le frère de Delphine a affirmé au commencement de l’enquête que Cédric “n’aurait jamais levé la main sur elle”. “En famille, oui”, précise le frère de Delphine. L’audience est suspendue.

Me Martin sur le fait que Cédric n’a pas pleuré : “Jonathann Daval pleurait beaucoup, lui”

La défense se tient en retrait et a très peu parlé ce mardi matin. Mais Me Alexandre Martin a une “observation” sur l’absence de larmes de la part de Cédric : “Il est très difficile de décrire le comportement d’un mari dont la femme a disparu, Jonathann Daval pleurait beaucoup, lui, par exemple”, lance-t-il, non sans ironie.

De son côté, Me Franck revient sur ce qu’a dit Sébastien à propos de la nécessité de récupérer les enfants Jubillar rapidement. Elle cite ses propos : “Les gendarmes nous ont dit de nous servir de tout et n’importe quoi pour récupérer les enfants”. L’avocate s’interroge sur cette conversation qu’elle trouve “étrange” trois jours après la disparition de Delphine. “Je ne comprends pas cet état d’esprit”, dit-elle. Sébastien rétorque : “Ce n’est pas moi qui ait eu cette discussion avec les gendarmes, de mémoire, c’est à ma compagne à qui ils ont dit de la jouer fine”. Me Franck note que la discussion est bien “étrange” et qu’elle n’est pas notée dans la procédure.

Un public captivé par les interventions des membres de la famille de Delphine

Après plusieurs jours de dissection de l’enquête, le public semble apprécier les différentes interventions des membres de la famille de Delphine. L’aridité des expertises a laissé place à l’émotion liée à l’évocation de la mère de famille disparue. Alors qu’il est presque 13h, la salle ne désemplit pas.

“Toi aussi, t’es comme papa, tu sais bien cacher tes bêtises”, aurait dit Cédric à son fils

Me Laurent De Caunes prend le micro et interroge son client sur “l’espèce de désinvolture insultante” dont a fait preuve Cédric Jubillar après la disparition de Delphine. “Lors de la marche blanche, c’était le seul qui n’était pas en blanc, avec sa casquette américaine de travers et ses lunettes de soleil, c’était hallucinant”. Le frère de Delphine raconte aussi avoir remarqué que Cédric s’était effondré tout en ne pleurant pas.

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Sébastien Aussaguel évoque aussi un incident survenu lorsque Louis a cassé du placo en sautant sur un lit. “Il avait mis une couverture dessus et Cédric lui a dit en plaisantant ‘toi aussi, t’es comme papa, tu sais bien cacher tes bêtises'”, raconte le témoin. L’énoncé de cette remarque fait réagir le public qui semble choqué.

Consommation de cannabis et balade des chiens

Avant de conclure son propos, Sébastien tient à préciser que “Cédric mentait beaucoup sur sa consommation de cannabis pour le cacher à Delphine”. Il ajoute que le plaquiste sortait les chiens “juste pour pouvoir fumer”.

Mais à la question de savoir qui sort les chiens de façon régulière, Sébastien hésite et contredit ses déclarations, avant de se reprendre… Il ne se souvient plus. L’avocat général lui vient en aide et reprend le procès-verbal, selon lequel Sébastien a relaté que Louis lui avait dit trois jours après la disparition : “Maman sort les chiens la nuit, c’est papa qui me l’a dit”. Ce à quoi l’avocat général Pierre Aurignac répond : “Vous avez pensé que Cédric avait dit à son fils de dire à tout le monde que maman sort les chiens la nuit ?” “Oui, c’est bien ça”.

“Où est ta sœur ? Je sais qu’elle est chez toi. Je vais appeler les flics”

À 8h03, le 16 décembre 2020, Cédric contacte Sébastien et l’interpelle avec colère : “Où est ta sœur ? Je sais qu’elle est chez toi. Je vais appeler les flics”. “Il était très énervé”. Puis le frère de Delphine raconte que “vers midi” Cédric l’a rappelé et lui a paru “très détendu et très calme, ça m’a paru étonnant”. Concernant le premier appel, “était-ce théâtral pour montrer qu’il était touché ?”, demande Me Batthik de la partie civile. Sébastien acquiesce.

“J’ai rapidement soupçonné Cédric”, n’hésite-t-il pas à répondre après une question de l’avocat général. “Il a très vite oublié Delphine et très vite, il n’en parle plus”.

“T’as vu, Cédric a mis sept ans pour faire les chiottes !”

Sébastien est interrogé à propos de sa dernière rencontre avec sa sœur. Elle a lieu le 23 ou le 24 octobre 2020, car l’homme lui ramène son véhicule après un contrôle technique qu’il a lui-même réalisé. “Là, elle m’annonce qu’elle va divorcer et qu’elle va refaire sa vie”, rapporte-t-il. “Mais elle ne dit rien à propos d’un amant”.

Autre anecdote qui témoignerait de la prise de confiance de Delphine avant sa disparition : “A un moment, je devais aller aux toilettes et elle rigole ‘t’as vu, Cédric a mis 7 ans pour faire les chiottes'”.

Une scène illustrant la violence de Cédric envers son fils, Louis

“Lors d’une visite à Gaillac, Cédric a violemment frappé son fils après que celui-ci a fait un doigt d’honneur dans la rue”, se remémore le frère de Delphine. “Un passant a été tellement choqué qu’il a interpellé Cédric et les deux ont failli en venir aux mains”. Une scène confirmée par la compagne de Sébastien. Delphine, elle, s’était éloignée de la scène affirmant “avoir honte”.

“Cédric avait des mots très crus à l’égard de Delphine”

Sébastien Aussaguel, le frère de Delphine, avance vers la barre, avec un cordon rouge autour du cou. Un moyen de montrer qu’il refuse de parler à la presse et d’être pris en photo ou filmé. “Il avait des mots très crus à l’égard de Delphine, et même avant 2020”, commence l’homme, sûr de lui. “Il la rabaissait tout le temps, mais elle restait taiseuse et ne répondait pas beaucoup”. L’accusé l’écoute avec la main sous le menton et comme recroquevillé sur sa chaise.

“Lors d’une des dernières réunions familiales, ma compagne a remarqué le changement de Delphine, celle-ci lui a confirmé qu’elle avait perdu 13 kg”, continue Sébastien qui note aussi que “tout le long du repas, les rôles dans le couple étaient comme échangés, elle avait le dessus”. “J’étais étonné de ce changement et de l’assurance dont faisait preuve ma sœur”.

Le frère de Delphine, Sébastien Aussaguel, est à la barre

Première escarmouche de la journée entre Me Franck et la partie civile

Après une question sur de potentielles menaces formulées par Cédric à l’endroit de sa belle-famille, Me Emmanuelle Franck intervient pour préciser le propos.

L’avocate de Cédric Jubillar cite directement une conversation entre Stéphanie et Cédric Jubillar. Il est question des propos tenus par une cousine de Delphine, Lolita, dans la presse. L’accusé aurait alors dit que “ce n’est pas son objectif” de priver la famille de Delphine de ses enfants, dévoile Me Franck. “Ce n’est pas tout à fait la présentation qui consiste à dire que Cédric menace toute la famille”.

L’intervention suscite de vives protestations du côté de la partie civile. Les propos de plusieurs avocats sont inaudibles et Me Franck répond brièvement. La présidente coupe net et suspend la séance.

“Louis a de la colère vis-à-vis de son père”

Stéphanie est questionnée, par son avocate Me Malika Chmani, sur son neveu, Louis. “Il est taiseux mais il grandit, c’est un bon élève”, dit-elle, ‘il a tout d’un garçon normal, malgré les évènements”.

“Au printemps, Louis a exprimé le fait qu’il voulait aller voir son papa en prison et cet été ça a changé il a de la colère vis-à-vis de son père”, assure la quadragénaire.

La relation entre Louis et Elyah est forte, selon leur tante. “Ils jouent et se soutiennent et Louis protège sa sœur”, explique Stéphanie en ajoutant qu’il a déjà formulé que c’était à lui de s’occuper de sa sœur, désormais.

Cédric est-il manipulateur ?

Me Pauline Rongier, de la partie civile, demande à Stéphanie de façon très directe si elle pense que Cédric est un homme manipulateur. Celle-ci prend un temps de réflexion et affirme, un peu hésitante : “Oui, il pouvait l’être”.

“Vous avez dit que Cédric Jubillar est un menteur. Est-ce que le fait qu’il a très vite orienté les enquêteurs vers un départ volontaire est pour vous l’illustration de ces mensonges ?”, questionne l’avocate parisienne. La défense semble protester dans des bruits inaudibles. “Je n’ai jamais cru au départ volontaire, cela me paraissait pas possible”, rétorque Stéphanie.

Face aux questions plus précises des avocats, Stéphanie a plus de mal à répondre. Elle cherche ses mots mais confirme tout ce qu’elle a dit précédemment notamment sur l’appel de Cédric le 16 décembre à 8h. “Je n’ai pas compris pourquoi on a parlé d’autre chose que la disparition”.

“Dans la famille, on se soutient”, assure-t-elle, “on parle pas beaucoup, mais on est là les uns pour les autres”. La dame en rose note que Delphine a particulièrement été présente lorsqu’elle a été hospitalisée quelques mois.

Cédric avait-il une préférence entre ses deux enfants ?

L’avocat général demande à Stéphanie si Cédric faisait une différence entre Louis et Elyah, son fils et sa fille. “Oui, oui… Louis, petit, il s’en occupait. Et Elyah, j’ai pu voir à l’occasion d’un mariage d’une cousine qu’il ne s’en occupait pas”, assure-t-elle.

Cédric appelle Stéphanie le 16 décembre à 8h et ne la prévient pas de la disparition de sa sœur

“Le jour de la disparition de Delphine, j’ai reçu à 8h un appel d’une voix calme. C’était Cédric, mais je l’ai su après”, confie celle qui n’avait pas le numéro de son beau-frère. “Il me dit qu’il s’est trompé de numéro et qu’on le lui a donné à la place du numéro de mon frère, Sébastien”. Elle affirme, d’ailleurs, avoir été surprise qu’il ne lui signale pas la disparition de Delphine à ce moment-là. “Il y avait une certaine distance entre nous mais je ne peux pas dire pourquoi il ne m’a pas dit que ma sœur avait disparu”, regrette-t-elle.

“Les gendarmes m’ont appelée vers 10h pour me signaler la disparition de ma sœur”, précise-t-elle. Cédric change de position et s’accoude sur le rebord du box des accusés. Son front touche presque la vitre. Les débats le concernant lui et sa famille semblent le captiver.

“Cédric est un menteur et je lui ai jamais fait confiance”, affirme la sœur de Delphine

Invitée à s’exprimer sur la personnalité de Cédric Jubillar, sa belle-sœur est directe : “C’est un menteur et je lui ai jamais fait confiance”. Le principal intéressé reste impassible. “Pourquoi un menteur ?”, lui retourne la président. “Parce qu’on ne connaît pas la vérité sur la nuit de la disparition de ma sœur”. Selon elle, l’accusé ment sur ce qu’il s’est passée lors de la nuit du 15 décembre 2020.

Stéphanie confirme des “gestes tendres” au début de la relation. Mais elle s’est “distendue au fil des ans”. De plus, elle atteste que Cédric ne s’occupait pas d’Elyah juste après sa naissance, “je l’ai constaté à un mariage”. “Mais il n’était pas violent avec elle, seulement distant”, assure-t-elle.

Si l’on comprend que Stéphanie Aussaguel est une femme réservée, elle répond calmement et clairement à toutes les question d’Hélène Ratinaud.

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Stéphanie Aussaguel s’exprime sur le comportement de Cédric

Stéphanie, de rose vêtue, avance calmement vers la barre et s’immobilise. Elle répond avec les mains jointes devant elle. “La dernière fois que je l’ai vue, en août 2020, elle était amaigrie”, commence-t-elle, “Cédric, lui, n’était pas content d’être avec nous, il était distant”. Delphine, mesurait 1m67 et pesait 55 kg, précise sa sœur après une question de la présidente Ratinaud. L’accusé écoute, toujours les bras croisés, dans son box.

“Lors de retrouvailles familiales, Cédric était toujours énervé d’être là”, continue Stéphanie, “on le constatait, car il parlait mal à Delphine et à Louis”. Elle illustre son propos avec un exemple : “Chez moi, alors que Louis avait 5 ans, Cédric lui a donné un coup de pied violent. Quand Delphine a protesté, Cédric a répondu qu’il fallait élever l’enfant à la dure”.

Le dernier contact entre les deux sœurs a lieu le 13 décembre par téléphone, via une quinzaine de messages. “Nous parlions des cadeaux de Noël, elle voulait savoir quoi offrir à mon fils”.

Le rapport d’expertise ADN touche à sa fin… La soeur de Delphine à la barre

Le pantalon jogging de Cédric Jubillar analysé

La recherche de sang n’a pas révélé de traces de sang sur ce pantalon porté par Cédric la nuit de la disparition de sa femme. La photo du pantalon de jogging est projetée, il est maculé de plusieurs tâches.

“Aucune trace de spermatozoïdes n’a été trouvé sur le pantalon. Un mélange compatible avec l’ADN Cédric et Delphine est présent sur 72 prélèvements sur 100 et le profil seul de Cédric Jubillar est isolé sur les 28 autres”, énonce l’experte.

Le point sur la couette, la housse et l’eau des siphons

Les analyses de la couette et la housse, saisies lavées le 6 janvier 2021, ont révélé la présence d’un profil correspondant à celui Cédric. “La recherche de sang humain s’est révélée négative”.

L’analyse de l’eau prélevée dans les siphons n’a rien révélé, explique l’experte. “Aucun prélèvement génétique exploitable n’a pu être effectué dans les scellés, en raison d’une quantité ou d’une qualité insuffisante de l’ADN. La recherche de sang était positive, mais négative en sang humain”.

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Qu’ont révélé les analyses du plaid et du pyjama panda ?

Trouvé sur le canapé le 16 décembre, le plaid utilisé pour être posé dans la niche des chiens a été saisi deux mois plus tard dans la niche du chien. “Nous avons découvert un mélange de deux profils génétiques sur une trace supportant des spermatozoïdes sur un coin du plaid et sur trois traces sur le pyjama”, rapport l’experte. Me Boguet souligne que l’ADN de Delphine n’a pas été retrouvé sur le plaid. “Donc elle ne gérait pas les chiens au quotidien”, en conclut-il.

Le pyjama panda porté par Cédric Jubillar a aussi été analysé après avoir été saisi le 6 janvier 2021. Du sang humain a aussi été découvert à plusieurs niveaux du vêtement. Il correspond à un mélange d’ADN du couple. La défense fait confirmer qu’il s’agit d’une microtrace révélée grâce au BlueStar, qui permet de détecter les traces de sang invisibles.

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Un drap rouge trouvé dans la voiture de Delphine

Les traces découvertes sur ce drap, trouvé dans la voiture de Delphine, ont révélé la présence d’ADN du couple. Les recherches de sang et de salive n’ont rien donné. Il a cependant été trouvé du liquide séminal de Cédric, mais pas celui de Delphine.

Le drap a été saisi le 16 décembre 2020.

Comment l’experte a analysé les traces trouvées chez les Jubillar ?

Les débats avec l’intervention d’une dernière experte, spécialisée en analyse ADN. Au cours de l’enquête, elle a procédé à l’examen de 11 scellés. Ceux-ci ont été saisis dans la maison des Jubillar à Cagnac-les-Mines, mais aussi dans les deux voitures garées dans la rue.

La salle écoute attentivement la liste énumérée des éléments analysés. Toutes les traces ont été comparées aux ADN de Cédric et Delphine Jubillar. Afin de procéder à des conclusions.

Bras croisés, Cédric Jubillar est enfoncé dans son siège et semble particulièrement concentré à l’écoute de la prise de parole de l’experte.

L’audience s’ouvre avec l’intervention d’une experte en ADN

Ce qui est prévu à l’audience ce mardi

Le sixième jour du procès de Cédric Jubillar va être marqué par les premières interventions de membres de la famille de Delphine Jubillar. Mais avant, à partir de 9h, la dernière experte liée à l’enquête, une spécialiste des empreintes ADN, sera interrogée par la cour, probablement sur les analyses effectuées sur les vêtements du couple. Cliquez ici pour lire notre article.

L’histoire derrière la photo de Delphine devenue le symbole de sa disparition

Publié sur Facebook le 13 septembre 2020, un selfie de Delphine Jubillar est devenu l’image la plus partagée depuis sa disparition. Un cliché qui rappelle le visage d’une jeune femme dont l’absence reste inexpliquée. Découvrez en cliquant ici le deuxième volet de la série de La Dépêche consacrée aux photos qui ont marqué l’affaire Jubillar.

Les cimetières des environs ont-ils été fouillés ?

La question revient souvent chez nos lecteurs : les enquêteurs ont-ils vraiment fouillé des cimetières dans l’affaire Jubillar ? Lesquels, pourquoi et avec quels résultats ? Voici les réponses, point par point dans cet article.

Cédric Jubillar a déjà démenti à deux reprises toute implication dans la disparition de Delphine

Interrogé la semaine dernière par la présidente de la cour d’assises sur sa ligne de défense, Cédric Jubillar a démenti, à deux reprises, toute implication dans la disparition de son épouse, qui envisageait de refaire sa vie avec un autre homme. Un changement de posture de l’accusé est vivement espéré dans les rangs des parties civiles. “On attend tous l’interrogatoire de Cédric Jubillar, en espérant des aveux”, poursuit Me Battikh, avocat de proches de Delphine Jubillar. Cet interrogatoire est prévu le 10 octobre.

“Il est important que les parties civiles puissent parler de ce qui s’est passé”

Pour Laurent de Caunes, avocat d’un frère de Delphine Jubillar née Aussaguel, “il est important que les parties civiles puissent parler de ce qui s’est passé, des circonstances qui ont accompagné la disparition de Delphine. Ils la connaissaient très bien”. “Les parties civiles sont très anxieuses à l’idée de devoir affronter la cour d’assises et de croiser le regard de Cédric Jubillar”, avertit Mourad Battikh, un autre avocat de proches de Delphine Jubillar.

Ce mardi, la famille Aussaguel s’exprime

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Bonjour et bienvenue dans ce direct, consacré à au 6e jour d’audience du procès Jubillar

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