September 30, 2025

ENTRETIEN. Supertri League : "Sur ce circuit international, Toulouse est la course préférée des triathlètes" assure la Française Jeanne Lehair, en tête du classement féminin

l’essentiel
Pour la quatrième année consécutive, la Supertri League pose ses valises à Toulouse. Mais cette fois, il s’agit de la grande finale. Originaire de Metz, mais basée dans la Ville rose, la Tricolore Jeanne Lehair (29 ans, qui court depuis 2023 en compétition aux couleurs du Luxembourg) espère décrocher le Graal dimanche après-midi à La Daurade.

Pour commencer, quelle est votre histoire avec la ville de Toulouse ?

La première fois que je suis venue ici, c’était fin 2021. Je suis née à Metz. Mais depuis l’année dernière, j’ai un appartement dans la Ville rose avec mon compagnon Nathan Lessmann, qui est membre du Triathlon Toulouse Métropole. Le week-end dernier, j’étais à Cabourg pour la finale du championnat de France des clubs de D1. Là, ça fait du bien de revenir à Toulouse, avec le soleil surtout (rire).

Comment abordez-vous cette finale de la Supertri League ?

Je suis en tête du classement (avec deux longueurs d’avance sur la Française Léonie Piérault, et trois sur la Britannique Georgia Taylor-Brown et sur la Belge Jolien Vermeylen, NDLR). Mais sur mes deux précédentes participations en bord de Garonne, je n’ai pas eu de chance. En 2023, j’ai été disqualifiée (à cause d’une jugulaire de casque mal attachée, NDLR). Et l’année dernière, une fois de plus à vélo, j’ai eu une crevaison. Du coup, cette année, j’espère ne pas avoir de mauvaise surprise (sourire).

Que pensez-vous de cette étape à Toulouse ?

Sur ce circuit international, Toulouse est la course préférée des triathlètes. Le cadre est juste magnifique. En plus, cette année, il y aura un passage sur le Pont Neuf. Quant à l’ambiance, il y a vraiment un engouement incroyable. Il fait beau. C’est une ville dynamique, avec beaucoup d’étudiants. Donc on adore venir ici. Et forcément, cette étape a une saveur particulière pour moi.

Vous parlez de l’ambiance. Justement, comment l’analysez-vous ?

Pour commencer, il y a déjà une forte communauté de triathlon à Toulouse. Mais ce format de course attire aussi les curieux qui passent par les bords de Garonne. L’effort dure une heure environ, mais il ne faut pas croire que c’est plus facile (rire). C’est ce qui est bien évidemment intéressant, c’est de pouvoir attirer des spectateurs qui ne sont pas forcément des spécialistes de triathlon. De plus, dimanche, dès le matin (à la Prairie des Filtres, NDLR), il y aura pour la première fois une épreuve pour les amateurs (appelée Toulouse Triathlon by Supertri, avec au moins 1 300 concurrents et trois distances au choix, NDLR). Donc c’est vraiment une super journée qui s’annonce pour notre sport. Sans oublier samedi après-midi (à partir de 14 heures, NDLR), la présentation au public des triathlètes de la Supertri League. Sur mes deux premières participations, j’ai vu un peu toutes les générations présentes. Mais voir des jeunes qui nous encouragent et qui viennent vers nous, c’est un point qui me touche encore plus. J’ai d’ailleurs commencé le triathlon très tôt, à mes 6 ans.

Dimanche, des proches seront là pour vous soutenir ?

Un de mes frères sera là, ainsi que mes parents, mes beaux-parents et ma meilleure amie. Cela donne une motivation supplémentaire (sourire).

Après Toulouse, quelle sera la suite pour vous ?

En fait j’ai un bel enchaînement. Le week-end dernier, j’étais à Cabourg pour la D1 et avec mon club de Poissy on a été champion de France. Là, dimanche, il y a cette grande finale de la Supertri League à Toulouse. Et derrière, je pars le 7 octobre en Australie pour la finale du circuit WTCS. L’épreuve aura lieu douze jours plus tard. Actuellement, je suis troisième mondiale. L’an dernier, j’étais cinquième mondiale et huitième en 2023. Depuis quatre ans, mes saisons sont meilleures. Physiquement, je me sens bien. Mais le gros objectif, ce sont les JO 2028.

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