September 30, 2025

" Des clubs sont en souffrance… Vous n’en faites pas assez" : L’opposition de gauche tacle la majorité albigeoise sur sa politique sportive

l’essentiel
À quelques mois des élections municipales, à l’occasion du conseil municipal, l’opposition de gauche a reproché à la majorité de ne pas en faire assez en direction des clubs sportifs. Une critique qui a fait vivement réagir le 1er adjoint, chargé des sports, Michel Franques.

En montant à l’assaut sur le dossier des infrastructures sportives, l’opposition de gauche n’a pas choisi la facilité. La première heure et demie du conseil municipal pouvait laisser penser qu’elle avait décidé de laisser Frédéric Cabrolier (RN) échanger quelques piques avec la majorité. Mais au point 20, le dernier d’une série dédiée à des subventions aux clubs sportifs, Christophe Mendygral prend la parole. “A-t-on résolu les problèmes de tous les clubs ?”, interroge-t-il, ne partageant pas “l’enthousiasme de Michel Franques” (l’adjoint aux sports).

Selon l’élu d’opposition de gauche, des clubs, “pas un, pas deux, sont en souffrance”. Ils manquent de salles, de créneaux horaires, de minibus… “Les dotations sont insuffisantes.” Et de relancer un vieux débat sur les “importantes dépenses” liées aux grands événements. “Et moins à l’accueil.” Pour Christophe Mendygral, la majorité “n’est pas là pour tous les clubs”.

” Les bénévoles, on les connaît mieux que vous”

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La riposte est graduée. Dans un premier temps, Michel Franques note que les sports évoluent et que les fédérations sont de plus en plus exigeantes. “Cela commence à bien faire, nous sommes nombreux à crier halte là. C’est facile de décider à Paris, en province, c’est plus compliqué”, insiste l’adjoint au maire. À cela s’ajoute la forte progression du nombre de licenciés albigeois (18 000 contre 17 000 en 2024). “Il faut toujours courir pour répondre à la demande.”

Mais pour Michel Franques, la majorité n’a pas besoin de l’opposition pour savoir quoi faire. “Les bénévoles, on les connaît mieux que vous. Vous croyez qu’on fait quoi ? Les bénévoles, on est à côté d’eux. Ils le savent.” Et de glisser au passage, au cas où certains auraient des doutes sur le fait que Stéphanie Guiraud-Chaumeil, la maire, va se représenter : “Et ils vont continuer à le penser pendant des années, je peux vous l’assurer.” Auparavant, l’élu a rappelé combien rapporte un événement sportif à la ville (538 000 € pour l’ Euro NoridcWalkin en juin). “Un jour peut-être vous comprendrez que les événements, c’est de l’économie”, tacle Michel Franques.

” Beaucoup de choses ont été faites”

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Christophe Mendygral reprend la parole et insiste. “Il faut assumer cette croissance et j’attends que vous l’assumiez. Mais vous n’en faites pas assez. Dans certains clubs, cela ne va pas. Il faut que vous l’entendiez.” Michel Franques avance alors d’autres chiffres. Sur les 155 associations sportives que compte la ville, 130 sont aidées. “Nous, nous n’avons pas le sentiment, on a des certitudes. C’est l’action au quotidien qui compte”, répond le 1er adjoint.

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Frédéric Cabrolier, qui se sent exclu du débat, demande alors la parole. “Soyons honnêtes, sur le sport, beaucoup de choses ont été faites et se feront dans l’avenir.” Celui qui brigue la place de maire souligne qu’il manque néanmoins une grande salle omnisports. Mais c’est dans les tuyaux selon ses sources.

Un débat qui fait conclure à Stéphanie Guiraud-Chaumeil : “Dorénavant, toutes les délibérations concernant le sport vont être votées à l’unanimité”.

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