Emmanuel Macron a réagi dimanche 28 septembre aux menaces visant la présidente du tribunal qui a condamné Nicolas Sarkozy dans l’affaire du financement libyen. Le chef de l’État a jugé ces attaques “inadmissibles” et a demandé que leurs auteurs soient rapidement identifiés et poursuivis.
“Les attaques et menaces de mort, anciennes ou récentes, contre plusieurs magistrats sont inadmissibles”, a dénoncé dimanche sur X le président de la République, en réaction aux menaces dont est la cible la présidente du tribunal qui a condamné l’ex-chef de l’État Nicolas Sarkozy dans l’affaire dite du financement libyen.
L’État de droit est le socle de notre démocratie.
L’indépendance de l’autorité judiciaire, son impartialité comme la protection des magistrats qui la rendent, en sont les piliers essentiels.
Les décisions de justice peuvent être commentées ou critiquées…
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 28, 2025
“C’est pourquoi j’ai demandé au ministre de la Justice et au ministre de l’Intérieur, dès leur survenance, que leurs auteurs soient identifiés pour être très rapidement poursuivis”, ajoute Emmanuel Macron.
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“Les décisions de justice peuvent être commentées ou critiquées dans le débat public mais toujours dans le respect de chacun”, dit encore le chef de l’État, rappelant que “l’État de droit est le socle de notre démocratie” et que “l’indépendance de l’autorité judiciaire, son impartialité comme la protection des magistrats qui la rendent, en sont les piliers essentiels”.
Silence “assourdissant”
Le Syndicat de la magistrature, classé à gauche, avait dénoncé dimanche le silence “assourdissant” du président Emmanuel Macron, alors qu’aux termes de l’article 64 de la Constitution, le président de la République est garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire.
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Deux enquêtes ont été ouvertes vendredi par le parquet de Paris à la suite de “messages menaçants” visant la magistrate parisienne ayant énoncé jeudi la condamnation de l’ancien président à cinq ans de prison, avec incarcération prochaine.
Le garde des Sceaux démissionnaire Gérald Darmanin avait déjà condamné “sans aucune réserve” les “intimidations et les menaces de mort qui touchent les magistrats”, qualifiant ces faits d'”absolument insupportables en démocratie”.