Titulaire indiscutable du XI de l’entraîneur catalan Carles Martinez Novell, le joueur scandinave âgé de 27 ans a grandement participé à arracher le match nul, samedi 27 septembre, devant les Nantais (2-2, J6). Dönnum aura été de tous les bons coups. Impressions et expressions dans les couloirs du Petit-Wembley.
Bons baisers de Norvège. Samedi soir, alors que d’accoutumée il se fend d’un saut périlleux arrière pour célébrer ses buts – “cela m’amuse depuis tout-petit”, Aron Dönnum s’est “contenté” d’une bise envoyée du bout des lèvres à l’attention du gardien Anthony Lopes. Qu’il venait de mystifier en convertissant le penalty de l’égalisation (2-2). On jouait la 68e et, dix minutes plus tôt, les deux joueurs venaient de s’embrouiller suite à un contact dans la surface entre l’ailier téféciste et le Nantais Lahdo : “On se chamaille pendant la partie, reconnaît l’un des éléments clé de Martinez Novell, au coup de sifflet final c’est terminé…”

Gagneur. S’il y a bien un terme qui colle à la peau – comme les tatouages – du gaucher de feu, c’est celui-là. Remarquez : il rime, dans la même veine, avec râleur. Dribbleur, provocateur et percuteur conviennent également parfaitement au personnage haut en couleur.
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Exubérant sur le pré, transparent si on ose en dehors : on le voit encore, au mois de février dernier, accolé à une des vitres intérieures du Stadium, téléphone portable en main, en train d’attendre sa dulcinée, l’internationale Celin Bizet, au sortir d’un France-Norvège féminin en Ligue des Nations…
Le rectangle vert, donc, reste son terrain de jeu préféré. Là où l’ex du Standard de Liège peut laisser libre cours à sa créativité ; petits ponts (il en a validé deux face au FCN), contrôles exter, passes laser, coups de pied arrêtés. Sens du jeu, surtout : oui, le numéro 15 des Violets pue le foot. Ce week-end il a délivré une de ses meilleures copies. À notre sens, même sa number one en Ligue 1 car rehaussée d’un but et une passe. “J’hésite, répondra l’intéressé en zone mixte. La saison dernière, certains de mes matchs m’avaient plu aussi” pointe celui dont le chef-d’œuvre est la victoire sur Liverpool en phase de groupes de la Ligue Europa (3-2, 09/11/2023) avec l’ouverture du score.
Samedi ailier qui dézone, or d’habitude latéral qui arpente son couloir. Comprendre Dönnum (1m78-73kg, en contrat jusqu’en 2027) évolue dorénavant au poste de piston droit qui l’aura révélé l’année passée alors qu’à son arrivée à l’aune de l’exercice 2023-2024 (1 passe) l’international (14 sél., 2 buts) était un attaquant excentré. Comme ce week-end.
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Replacé pour la bonne cause ailier, contre les Canaris, “AR” a délivré une master class. Alors, de quoi lui donner des… ailes ? “Plus tu es proche du but, plus tu as de chances de marquer. Mais en vrai j’affectionne les deux positions car, derrière, tu peux construire davantage.”
Les stats, reparlons-en. Seulement garnie de 2 buts et 2 passes, sa feuille 2024-2025 demeure étonnamment maigre eu égard au talent du bonhomme. Franchirait-il un palier si ses statistiques gonflaient (1 but, 2 passes cette saison) ?
“Je ne me pose pas la question, je serai toujours le même joueur je pense. Pour être honnête, le plus important est toujours que l’équipe gagne. Soyons plus efficaces pour être moins malheureux.” Bons baisers de Lyon ?