Laurentin, jeune passionné de drones gersois, a quitté le lycée pour lancer une entreprise avec sa mère. À 16 ans, il se professionnalise dans un secteur en pleine expansion. Rencontre.
À seulement 16 ans, Laurentin a déjà choisi sa voie. Passionné par les drones depuis son plus jeune âge, ce jeune Gersois originaire de Pavie a décidé de transformer un loisir en véritable projet professionnel. “Tout petit, ma mère m’avait offert un petit drone. Je l’ai perdu dans un champ de maïs, mais j’avais adoré”, se rappelle-t-il. Depuis, ces engins volants font partie de son quotidien.
Alors que la plupart des adolescents s’interrogent encore sur leur avenir, Laurentin a tranché : il a quitté le lycée pour se consacrer à temps plein à sa passion. Une décision rare, mais réfléchie en concertation avec sa mère, Blandine. “Il a fallu suivre des formations, notamment passer le CATS (Certificat d’Aptitude Théorique Spécifique, NDLR), indispensable pour voler en zone peuplée”, explique-t-il.
Ce diplôme est particulièrement exigeant en France, car piloter un drone, aussi petit soit-il, demande une certaine dose de responsabilité et de connaissances. “Tous les jours, il travaillait cinq à six heures sur la réglementation aérienne, la météo, les cartes”, commente la maman de Laurentin. Résultat, sur plusieurs candidats, Laurentin a été le seul à décrocher le précieux sésame. “J’étais au lycée, j’ai arrêté pour me lancer à 100 % dans ça”, révèle t-il.
Duo Drone, une aventure mère-fils
Derrière ce parcours, il y a aussi une histoire familiale. Sa mère, travailleuse indépendante depuis l’adolescence, enseigne la conduite et la sécurité routière. Elle connaît les difficultés d’un lancement professionnel. “Je ne suis pas surprise qu’il se lance si jeune. Moi aussi, j’ai arrêté l’école à 16 ans pour suivre ma voie. Aujourd’hui, je l’accompagne, je gère toute la partie administrative car il est mineur.” Ensemble, ils ont fondé Duo Drone, une entreprise qui porte bien son nom. Laurentin est aux commandes de l’appareil. Blandine assure, quant à elle, le soutien logistique et légal.
Pour l’instant, Laurentin multiplie les prestations dans son entourage. Qu’il s’agisse des inspections de toitures endommagées par la grêle ou de prises de vues pour des événements familiaux, la petite société commence doucement. Mais le jeune télépilote professionnel voit plus grand : immobilier, agriculture, inspections techniques de lignes électriques, événementiel, des mariages aux festivals. “J’aime tout : la technique comme l’artistique”, souffle Laurentin.
Au-delà de la technique, le jeune Gersois impressionne par sa détermination et sa passion. Car il ne fait pas seulement que piloter, il rédige ses propres rapports professionnels après ses missions. “On n’est pas seulement dans la photo, on est dans l’expertise”, insiste sa mère.
Dans moins de deux ans, lorsqu’il aura atteint sa majorité, il pourra voler de ses propres ailes. Mais déjà, l’horizon est clair, il veut faire de sa passion un métier dans un secteur en plein essor.