Médaillée olympique aux JO de Toyko 2020, Caroline Drouin espérait décrocher une nouvelle breloque à Paris, à l’été 2024. Malgré un deuil familial et une blessure au genou, la Bretonne (29 ans) a tout fait pour disputer cette compétition. Un choix qui l’a contrainte à raccrocher les crampons un an après.
Voilà un mois qu’elle a annoncé prendre sa retraite à seulement 29 ans. Mais Caroline Drouin ne regrette rien. L’ancienne internationale française (30 sél.) a dit stop au bon moment, alors qu’elle ne parvenait pas à se remettre d’une grave blessure contractée lors des Jeux olympiques de Paris 2024.
“La dernière saison a été compliquée. J’étais blessée depuis les Jeux olympiques à Paris, j’ai changé de club (de Rennes à Lyon) et malheureusement, je n’ai pas réussi à faire un seul match, j’ai été en rééducation toute l’année. J’ai eu une année difficile mentalement et physiquement” a confié la jeune femme dans les colonnes du Télégramme.
Rien n’a été épargné à la Bretonne. “J’ai perdu mon frère, qui était malade, juste avant les Jeux. Je me suis blessée aussi. Et ma grande victoire, c’était de faire les Jeux pour ma famille, pour tout ce qu’on avait traversé” a indiqué la médaillée d’argent des JO de Tokyo 2020, malgré une cinquième place dans la capitale. La joueuse du Stade Rennais avait justement forcé sur un “genou capricieux” pour être de la partie à Paris quelques mois après son opération, mi-mars.
Une blessure et un retour express qui auront eu raison de sa carrière professionnelle ? “Quand j’ai vu comment se passait ma rééducation, je me suis dit qu’il y aurait des séquelles. Ça a été très compliqué de retrouver la course sans douleur. D’ailleurs, j’ai joué avec les douleurs jusqu’à Paris. J’en étais consciente, je savais pourquoi je le faisais. C’est LA compétition pour laquelle j’étais prête à le faire. Même si je sais que je ne l’aurais pas fait plusieurs fois” a-t-elle indiqué. Avant de prolonger son propos chez Ouest-France : “Il y avait des timings à respecter, ce que je n’ai pas fait pour jouer les Jeux de Paris. J’ai brûlé des étapes, mais je ne le regrette pas, c’était le jeu.”