Les pompiers volontaires prévoient une mobilisation symbolique ce samedi 27 septembre dans les huit départements de la région.
La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France tire la sonnette d’alarme. Dans un courrier adressé à Julien Marion, directeur général de la sécurité civile, elle dénonce frontalement la remise en cause de la nouvelle prestation de fidélisation et de reconnaissance (NPFR). Cette mesure menace directement le versement annuel de l’indemnité de fin d’activité, un acquis essentiel pour les anciens sapeurs-pompiers volontaires : « Une telle remise en cause aurait, de manière certaine et immédiate, pour effets directs, une démotivation profonde et une baisse sensible des effectifs de sapeurs-pompiers volontaires, une dégradation de la proximité des secours et une altération de la capacité de réponse aux crises », alerte la fédération.
Indemnités gelées, reconnaissance absente
Le malaise est profond : les indemnités horaires sont gelées depuis deux ans et le décret sur la bonification des trimestres se fait toujours attendre. « Le feu couve dans les casernes », résume la fédération, mettant en garde contre une crise silencieuse qui pourrait vite s’embraser.
En Ariège comme dans les huit départements d’Occitanie, les pompiers ne comptent pas rester spectateurs. Ce vendredi 26 septembre, l’Union départementale des sapeurs-pompiers de l’Ariège, présidée par Patrick Antoniutti, a remis en main propre un courrier au préfet. « La colère monte dans nos casernes, elle est légitime, profonde et partagée », insiste l’Union départementale, qui annonce une action symbolique mais déterminée à la veille du congrès national du Mans. « Nos parlementaires, la présidente du conseil départemental, le président du CASDIS sont vraiment avec nous, nous soutiennent et font remonter nos revendications à Paris ! », insiste Patrick Antoniutti.
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Des bips déposés dans les casernes
Samedi 27 septembre, les sapeurs-pompiers d’Occitanie mèneront des actions « fortes de sens ». Dans plusieurs centres de secours, les volontaires déposeront leurs bips en signe de protestation. Cependant, qu’ils se rassurent : ils resteront présents et joignables par téléphone pour continuer à assurer leur mission de protection. En Ariège, le président de l’Union a tenu à remettre son courrier personnellement au préfet : « Monsieur le Préfet, ce décret, ce n’est pas une faveur, c’est une dette de la République envers ses serviteurs ! […] Ces dernières semaines ont été intenses et vous avez toujours eu une écoute attentive, nous comptons sur vous pour remonter au plus haut de l’État nos revendications. »
Le bras de fer est engagé. À quelques jours du congrès national, les pompiers volontaires d’Occitanie montrent qu’ils ne laisseront pas leurs revendications se consumer dans l’indifférence.