Symbole de ce qui a été appelé le “Miracle sur l’Hudson”, l’avion d’US Airways a été conservé en l’état. Depuis 2012, l’appareil que le commandant de bord Chesley Sullenberger a réussi à poser sur l’eau près de New York est exposé dans un musée en Caroline du Nord. Et il attire les foules.
L’Airbus A320 aux couleurs de l’ancienne compagnie américaine semble tout juste sorti des eaux glacées du fleuve près de New York sur lesquelles il s’était posé le 15 janvier 2009. Le radôme, à l’avant de l’appareil, est perforé et la partie arrière du fuselage cabossée. Des trous sont aussi visibles à de multiples endroits sur la carlingue. Le moteur gauche a quant à lui encore les stigmates du violent choc aviaire qu’il a rencontré et de l’impact à l’amerrissage qui l’a arraché de l’aile.
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Exposé dans la galerie principale du musée de l’aviation Sullenberger à Charlotte (Caroline du Nord), l’avion du vol 1549 d’US Airways a été conservé en l’état… Symbole de ce qui a été appelé le “Miracle sur l’Hudson”. Le choix d’implanter le musée à proximité de l’aéroport de Charlotte-Douglas n’a pas été fait au hasard. L’appareil en question devait en effet s’y poser ce jour-là mais la nature en a décidé autrement.
“Nous allons finir dans l’Hudson”
Deux minutes après avoir décollé de l’aéroport LaGuardia de New York, à 15 h 27 très précisément (heure locale), l’appareil percute des oies du Canada. Il ne se trouve alors qu’à 850 mètres d’altitude. Touchés, les deux moteurs sont rapidement hors d’état de marche. Sur sa lancée, l’avion continue à monter pendant quelques secondes, puis entame une descente planée.
Deux minutes plus tard, l’A320 n’est plus qu’à une altitude de 300 mètres. Après avoir envisagé un instant d’atterrir sur les aéroports de LaGuardia ou de Teterboro, le commandant de bord Chesley Sullenberger dit “Sully” se ravise et indique au contrôleur aérien : “nous ne pouvons pas le faire… Nous allons finir dans l’Hudson.” Le choix s’impose alors comme la seule alternative. “Ici le commandant de bord… Préparez-vous à l’impact”, prévient Sully aux passagers et membres d’équipage. À 15 h 30, le pilote réalise un amerrissage parfait à 230 km/h. Les 150 passagers et cinq membres d’équipage évacuent l’avion à la hâte. Aussi incroyable que cela puisse paraître, l’accident n’a fait aucune victime, seulement quelques blessés.
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Deux jours après les faits, l’appareil a été repêché du fleuve à l’aide d’une immense grue. Il a ensuite été analysé sous toutes les coutures dans le New Jersey par les enquêteurs américains du NTSB. Et quinze mois plus tard, ils ont publié leur rapport détaillé sur l’accident. L’A320 a alors pu rejoindre la Caroline du Nord par camion. Pour faciliter son transport sur un millier de kilomètres, la queue et les ailes avaient été démontées. Une fois réassemblé, l’avion a été exposé au public pour la première fois en 2012 au sein du musée qui a pris le nom du commandant de bord d’US Airways en 2023.
Des objets de l’avion et de ses occupants exposés au public
Inutile de préciser que sur l’espace d’exposition de plus de 10 000 m² qui rassemble quelque quarante avions commerciaux, civils et militaires, le célèbre Airbus de “Sully” est l’attraction phare. Outre l’appareil, le public peut aussi découvrir divers objets provenant de l’A320, des passagers et de l’équipage du vol 1549 d’US Airways comme des chariots à boissons, des gilets de sauvetage ou encore des bagages. Une vidéo projetée sur grand écran permet également aux visiteurs de s’immerger dans cette histoire à peine croyable. Elle retrace bien sûr les cinq minutes passées dans les airs mais évoque aussi la couverture médiatique de l’événement et les conclusions établies par les enquêteurs.
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“Depuis plus de dix ans, le musée de l’aviation Sullenberger joue un rôle crucial dans la préservation de l’histoire de l’un des événements aéronautiques les plus emblématiques de notre pays, symbole de l’esprit humain indomptable et d’un dévouement indéfectible à la sécurité des passagers”, s’est félicité Stephen Saucier, le directeur du musée qui partira prochainement à la retraite. “Notre exposition revisitée, Le Miracle sur l’Hudson, ne se contente pas de raconter le passé ; elle est un catalyseur pour l’avenir.” L’établissement culturel, qui ne recevait que 5 000 visiteurs par an à ses débuts en 1992, enregistre depuis l’arrivée de l’A320 un afflux de visiteurs. Il prévoit d’en accueillir plus de 120 000 cette année.