Touhfat Mouhtare SANDRA NABAVI / « LE NOUVEL OBS »
Pour aller plus loin
« On ne part pas à l’étranger sans que nos proches aient tout sacrifié pour nous. Alors il faut réussir, accomplir des exploits dignes d’admiration, devenir un être envié : telle est la dette silencieuse que nous, immigrés, portons. » Attablée dans un café du 10e arrondissement de Paris, l’autrice Touhfat Mouhtare énonce cette vérité d’un ton calme, comme une évidence. « Il fallait donc que j’accomplisse quelque chose… Mais quoi ? », ajoute-t-elle dans un éclat de rire.
Loin des Comores où elle est née, la bientôt quadragénaire semble avoir coché toutes les cases de cette injonction à la « réussite ». Après « Ames suspendues » en 2011 (éditions Cœlacanthe), un livre de nouvelles, « Vert cru » en 2018 (éditions KomEdit), un recueil de poésie, et « Feu du milieu » en…
Article réservé aux abonnés.
Se connecter
Envie de lire la suite ?
Tous nos articles en intégralité dès 1€
ou
Découvrir toutes nos offres