Le 1er septembre 1975 voyait la création, avec siège au Café Commanay, place du Faubourg, du Cyclotourisme Firminois, suivie de la déclaration à la Sous-préfecture de Villefranche-de-Rouergue et de l’insertion au Journal Officiel.
Ce sont donc, aujourd’hui, cinquante ans de vélo qui viennent se greffer sur plus d’un siècle voué au cyclisme à Firmi. On vous raconte…
On est le 14 juillet 1903. Alors même qu’entre Bordeaux et Nantes Maurice Garin, parachève sa victoire dans le premier Tour de France de l’histoire, à Firmi, un “Vélo club”, avec pour capitaine de route Laubiès, propose une sortie aller Rodez par Nuces et retour par Marcillac : départ du café Vaysse à La- Forézie à 4 heures du matin (!).
De la randonnée on passera à la compétition pour la fête locale d’octobre 1908 avec une épreuve ouverte uniquement aux locaux : 1) Louis Bousquet (Faubourg), 2) Célestin Revel (La-Gouzinie), 3) Georges Redoulès (Lestrunie). On ne tardera pas à élargir la participation.
Pour preuve, en 1920, c’est le coureur déjà confirmé Lescure (Aubin) qui remporte la course devant Perquis (Firmi) et Roques (Cransac).
Il n’empêche qu’en 1925, sous le nom de Prix Billaut, on revient à la course typiquement locale : 1) Emile Noyer, 2) Eugène Causse, 3) Marius Médal.
Un Américain et de futurs pros
Mais c’est surtout après la 2e guerre mondiale que le Prix cycliste des fêtes, dans le contexte officiel de la Fédération française de cyclisme, prend sa grande dimension.
Il est enlevé, en 1946, par le coureur professionnel Américain de souche italienne Joseph Magnani installé sur la Côte d’Azur et réfugié à Rodez sous l’Occupation.
Coup de frein en 1948 avec une interruption du fait de la grève nationale des mineurs (seulement la fête foraine étant au programme de la fête votive).
Dès lors, les meilleurs régionaux enlèveront cette épreuve de fin de saison très prisée. On citera les Toulousains, les Agenais, les Tarbais, sans omettre les coureurs du Bassin Mazet (1949), Lala (1952), Alonzo (1954), Busto (1955) …
Ce prix des fêtes connaîtra son apogée en 1967 avec, sur un parcours affrontant les pentes du Vignier, la victoire du Béarnais Bernard Labourdette devant l’Auvergnat Ferdinand Julien, deux futurs professionnels imités par Roland Smet en 1970. Après une éclipse en 1969, la course connaîtra ses 5 dernières éditions sous l’égide de la FFC en 1974. Mais tout n’est pas perdu pour autant.
S’amusant à se tirer la bourre du côté de Saint-Cyprien et de Noailhac, quelques cyclistes locaux se lancent dans la création du Cyclotourisme Firminois qui, bien que pas orienté sur la compétition, va organiser la course des fêtes, purement locale, de 1975 à 1981.
Du cyclotourisme à l’UFOLEP

Passé sous l’égide de l’UFOLEP, le club organisera ce prix des fêtes que gagneront des coureurs voisins, les siens, porteurs du maillot blanc à parements sang et or étant plus portés sur la randonnée.
Pour l’originalité, on verra des clubs extérieurs importer ici quelques cyclo-cross enlevés notamment par les champions Henri Bonnand, Georges Semence ou Christophe Dupouey.
Mais le club local devenu, en 1989, Cyclo club Firminois ne se laisse pas impressionner, faisant dans l’originalité avec une course de côte chronométrée sur le Puy de Wolf, un critérium national de la Presse, la redoutable Rando des 10 côtes, et jusqu’à une course… de lenteur, le tout piqueté de sorties groupées vers l’Auvergne, les Cévennes, le Périgord et jusqu’à la Côte d’Azur et l’Espagne.
Pour entretenir la flamme Ufolep
Avec des courses organisées chez les voisins de Livinhac, Auzits, Penchot, Aubin, la création d’un championnat de l’Aveyron sur piste au Crouzet, l’accueil du raid Bordeaux-Ventoux (5 participants Firminois), l’avènement du VTT, le club s’ouvre sur l’extérieur par des participations des meilleurs aux cyclosportives nationales.
Et il pousse même le bouchon jusqu’à inventer un Forum Sports et Loisirs (10 000 visiteurs sur 5 jours, en 1990, inauguré conjointement par les cinq maires du Bassin), en organisant un colloque « L’école et le sport » avec le ministre Alain Calmat et les retrouvailles des anciens sportifs du Bassin autour du champion olympique Jacques Dupont. Toutes choses qui lui valent l’agrément de Jeunesse et Sports.
Toujours en Ufolep ce sont les coureurs de Tarbes et du Comminges (dont les frères Daban, huit fois victorieux) qui font la razzia lors du Prix des fêtes joliment pérennisé jusqu’en 2009. Porté au niveau intercommunal en 2010, le Cyclo Club Firmi Aubin Cransac apporte désormais sa contribution efficace pour entretenir ici la flamme du cyclisme Ufolep.
Une implantation au forceps
Aujourd’hui, on ose à peine rappeler les conditions de son implantation aveyronnaise au forceps, sous l’impulsion de Jean-Claude Gintrand avec le soutien manifeste de La Dépêche dans ses colonnes et dans son parrainage d’un Challenge départemental très convoité par coureurs et clubs dont il a écrit l’histoire pour la postérité.
Les responsables successifs du club
Voici la liste des responsables successifs (dans l’ordre président et coprésident, secrétaire, trésorier) :
1975 : André Collet, René Pelou, André Bauzil. Puis : Michel Lagarrigue, Jacques Roualdès, François Sanchez.
1986 : Michel Lagarrigue et Roger Lajoie-Mazenc, Jacques Roualdès, François Sanchez.
1987 : Roger Lajoie-Mazenc, Alain Garcia, François Padilla.
1991 : J-Jacques Rouquette et Pierre Gistau, Alain Garcia, François Padilla.
1992 : J-Jacques Rouquette, Monique Mésonès, François Padilla. Puis : Patrick Bos, x, Didier Montbroussous.
2009 : Didier Couderc et Didier Gutin.
2010 : Didier Couderc et Didier Gutin, Jean Maura, Didier Montbroussous.
2015 : Didier Couderc et Didier Gutin, Vincent Delfrasy, Patrick Bos
2017 : Didier Couderc et Patrick Bos, Vincent Delfrasy, Didier Montbroussous.
2019 : Didier Couderc, Claude Dalmon, Didier Montbroussous.
2021 : Didier Couderc et Didier Gutin, Claude Dalmon, Didier Montbroussous.
2022 : Didier Gutin et Sylvain Baselga, Elodie Bousquet, Didier Montbroussous.
2025 : Didier Gutin et Sylvain Baselga.
Formateur de dirigeants, le CCF verra deux des siens, Jacques Roualdès et Alain Garcia prendre la présidence du Guidon decazevillois et Claude Fumel créer Vélo Passion Decazeville.