September 15, 2025

Les usagers du train Rodez-Toulouse se désespèrent

l’essentiel
Entre des trains en retard, d’autres annulés, des chantiers ou encore une forte affluence aux heures de pointe, les usagers de la ligne SNCF entre Rodez et Toulouse, vivent parfois un parcours de combattant pour leurs trajets quotidiens. Témoignages.

Sur la ligne SNCF entre Rodez et Toulouse, il n’y a pas que les Aveyronnais qui souffrent des aléas ferroviaires. Nombreux sont les habitués tarnais à rallier tous les matins la métropole toulousaine, et à regagner le Tarn chaque soir. Une ligne qu’ils empruntent par souci d’économie pour certains, d’écologie pour d’autres.

Si l’on évoque rarement les trains ponctuels, les voyageurs, eux, multiplient les témoignages sur les retards. Paroles à ces cousins des Aveyronnais, unis par les mêmes problèmes.

Serge fait le trajet entre la ville rouge et la ville rose depuis maintenant 14 ans, et il constate des difficultés chroniques sur la ligne. “C’est par période, il y a des moments où ça va, d’autres où c’est la catastrophe. Comme disait Chirac, “les em*****s, ça vole toujours en escadrille”.”

“On y tient à ce service”

Illustration encore la semaine dernière, pour la rentrée, avec d’importants retards à la clé. “Je suis rentré chez moi à 21 heures”, relate l’usager.

Des difficultés, souvent concentrées “le soir et dans le sens Toulouse-Albi”, ajoute Brieuc qui fait la navette quatre jours par semaine. Laura, elle, est une habituée depuis bientôt 10 mois, et a fait le choix du rail “pour des raisons écologiques”. Si elle admet “qu’on est tous hyper volontaires et on comprend que ça ne se passe pas bien tout le temps”, elle constate un service de plus en plus dégradé. Elle était, comme Serge, bloquée à Saint-Sulpice récemment. “On a dû s’organiser et faire du covoiturage en montant à cinq dans une voiture. Mais pour ceux qui avaient leur vélo ou leur trottinette c’était compliqué. Le train est reparti avec deux heures de retard.”

À cela s’ajoutent “des trains qui n’arrivent pas à fermer les portes”, ou des retards et suppressions qui obligent les usagers à se serrer “comme des sardines” à l’intérieur des wagons. Une situation qui peine l’usagère pour qui cette ligne “est un vrai atout pour le territoire” et l’assure : “On y tient à ce service.”

“Si on prend le bus, on perd 1 à 2 heures”

Un constat que partage Mildred, qui emprunte la ligne trois fois par semaine depuis un an. “J’ai appris que le 17 h 52 au départ de Toulouse était supprimé, je dois rester presque 30 minutes de plus pour attendre le 18 h 15.”

Ce train est actuellement supprimé en raison des travaux à la gare Matabiau, et son rétablissement est prévu le 22 septembre. Difficile également pour elle de trouver une alternative autre que la voiture. “Si on prend le bus, on perd 1 à 2 heures.”

Contactée, la SNCF indique que les fortes chaleurs de l’été ont entraîné des “incidents sur le réseau (signalisation) et des pannes de matériels (climatisation, électronique embarquée)”.

Les différents épisodes orageux de l’été “ont induit des dommages sur la végétation à proximité des voies, amenant à des coupures de circulation et des restrictions de vitesse”. L’entreprise ferroviaire indique également avoir lancé “un plan d’actions pour améliorer la régularité des circulations sur la ligne Toulouse-Rodez”. Il comprend une “fiabilisation du matériel avec un plan dédié aux trains utilisant des moteurs thermiques” et la “poursuite du programme de maintenance du réseau sur le quart nord-est dont la ligne Toulouse-Rodez”.

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