Malgré le succès bonifié des “rouge et noir”, ce samedi 13 septembre à Ernest-Wallon face à l’Usap (31-13), à l’occasion de la 2e journée de Top 14, le troisième ligne centre toulousain Alexandre Roumat ne cachait pas être resté sur sa faim.
Que ressort-il de ce match ? Le plein sur le plan comptable et un contenu beaucoup moins satisfaisant ?
Je crois que vous avez tout dit. Sur le plan comptable, forcément, on est contents après deux journées. Après, bien sûr, aujourd’hui, sur les bases du rugby, notamment toutes les zones de ruck, le travail sans ballon, on a été par moments suffisants. Comment l’expliquer à chaud ? Je ne sais pas. Peut-être qu’en début de match, on a eu deux, trois séquences offensives positives. On pensait que ça allait être plus facile que ça ne l’a été. Même si on avait été prévenus, on savait que Perpignan était une équipe avait fait peu de changements, qui venait se tester avec beaucoup d’individualités, des joueurs de duels assez incroyables, une grosse conquête, donc on était prévenus. Je crois que c’est une piqûre de rappel. Ce n’est que notre deuxième match mais on va essayer de vite changer l’état d’esprit qu’on a eu aujourd’hui, parce que contre d’autres équipes, contre les prochaines qu’on va rencontrer, ça sera encore plus dur, et on espère montrer un autre visage en tout cas.
Pierre-Louis Barassi parlait du pire match depuis longtemps à Ernest-Wallon…
Honnêtement, je ne saurais pas le classer parce que déjà, je n’ai pas tous les matchs en tête. Mais c’est vrai qu’on a fait beaucoup tomber de ballons, on a été approximatifs sur la communication défensive, offensive. On a perdu deux, trois ballons en touche il me semble, de notre faute. Plein de petits détails mais qui je pense sont liés à ce que chacun a mis dans sa performance, à notre concentration. Je pense qu’on n’était peut-être pas au niveau de concentration qu’on a eu la semaine dernière à Clermont, où on savait que c’était le premier match de championnat, à l’extérieur. On était, on va dire, un peu plus vigilants, même si on ne manque pas de respect à cette équipe de Perpignan. Mais peut-être que le fait d’être à domicile, d’être poussés par le public, on se disait que ça allait se passer normalement. Or, aujourd’hui, on a été en demi-teinte. Il faut savoir passer par des matchs comme ça, où, sur le plan comptable, on a les points et travailler, bien sûr, pour la suite.
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Le bonus, c’était le mot d’ordre de la seconde mi-temps malgré les imprécisions ?
Oui, bien sûr. Je crois que dans les moments comme ça, quand chacun essaie de faire un peu la sienne, il faut essayer de retrouver une stabilité sur des choses simples, garder nos ballons, clarifier nos zones de ruck, avancer avec le ballon, défensivement ne pas se jeter n’importe comment, défendre ensemble. Essayer tout simplement de faire des choses simples. Et je crois que la première séquence de la première mi-temps, avec une pénalité sur le coup d’envoi, une autre pénalité sur maul et réinvestir le camp, ça a été des choses qui ne sont pas forcément très académiques, très belles à voir, mais qui nous ont permis de revenir dans leur camp. Donc ce sont des choses qu’on doit réussir à faire sur 80 minutes. Malheureusement, aujourd’hui, on n’a pas réussi à le faire. Mais encore une fois, c’est une victoire et on est très contents d’avoir cinq points.
Avez-vous eu peur de perdre le bonus dans les dix dernières minutes ?
Honnêtement, sur le terrain, ce n’est pas quelque chose à quoi on pensait. Sur la dernière action, on communique avec deux, trois mecs pour savoir si on a le bonus parce qu’on voit qu’on essaie de jouer dans nos 40 et qu’en fait, ça ne sert pas à grand-chose. Donc si on avait le bonus, la meilleure des choses, c’était de taper en touche. Mais honnêtement, notre seule intention en seconde mi-temps, c’était de gagner le match. Il y a eu un moment où on a pris les points pour passer à + 7 ou + 10 donc ça montrait bien que notre seul objectif était de remporter cette victoire, surtout avec la première mi-temps en demi-temps qu’on avait fait.
Avec neuf points, la saison est toutefois très bien lancée…
Oui, bien sûr. Alors forcément, on a envie de rendre des copies bien plus sympas que celle qu’on a rendue aujourd’hui. Vous savez l’exigence et la rigueur qui règnent dans ce club, dans le staff, donc forcément qu’on n’est pas assez satisfaits de nous. Mais sur le plan comptable, on est presque sur un rendu parfait. On va le prendre parce qu’il y a des moments où dans l’année, tu n’as pas l’occasion de faire ce genre de résultat au niveau comptable, même si tu fais des meilleures parties sur le rendu. On sait très bien que sur une saison, il y a beaucoup de journées, que toutes nos performances, toutes nos copies sont loin d’être parfaites. Mais bon, on va éviter quand même de refaire ce genre de copies à l’avenir, parce que je pense qu’un jour, ça nous coûtera bien de plus qu’un mauvais match et cinq points, mais plutôt une défaite et une grosse désillusion.