La FDSEA et les Jeunes agriculteurs du Tarn-et-Garonne appellent leur adhérents à se rassembler samedi 13 septembre 2025, sur le parking d’une enseigne de la grande distribution, à Castelsarrasin. Une action qui vise à alerter les consommateurs sur l’origine des produits agricoles vendus dans les magasins.
Ils ont des raisons d’être en colère. Les agriculteurs repassent à l’action en cette fin de semaine marquée par le mouvement social du 10 septembre. La FDSEA et les JA du Tarn-et-Garonne ont choisi une autre date, celle du 13 septembre, pour faire leur rentrée et mener une action fortement symbolique.

Ce samedi après-midi, ils donnent rendez-vous à leurs troupes à 16 h 30, sur le parking du centre E. Leclerc de Castelsarrasin. Un choix tout sauf anodin car les deux syndicats, qui président la Chambre d’agriculture du Tarn-et-Garonne, veulent s’adresser directement aux consommateurs. Et ils auront l’occasion de les rencontrer sur cette zone de l’Artel où plusieurs enseignes de la grande distribution sont implantées.
Mot d’ordre de cette mobilisation : “N’importons pas l’agriculture que nous ne voulons pas”. C’est mal parti, serait-on tenté de dire. Le 3 septembre 2025, la Commission européenne a validé le projet de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur (entente commerciale qui réunit Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay et Bolivie).
Ce projet doit encore être validé par les 27 pays membres de l’UE : il est donc encore temps pour la FNSEA et les JA, farouchement opposés à cet accord, de faire pression sur les pouvoirs publics et surtout de tenter de gagner les consommateurs à leur cause. “L’accord Mercosur ouvre grand les portes aux importations de produits agricoles. Il est urgent que les consommateurs comprennent ce qu’ils vont avoir dans leurs assiettes si nos agriculteurs disparaissent : des produits importés”. Autre raison pour la FDSEA et les JA de se faire entendre : la censure par le conseil constitutionnel de l’article 2 de la loi Duplomb qui aurait permis, notamment aux producteurs de pommes et de noisettes, d’utiliser l’acétamipride, un néonicotinoïde efficace pour lutter contre les insectes ravageurs… et que la France est le seul pays de l’UE à proscrire.