Longtemps dans le coup après une entame de match catastrophique, les Bigourdans qui ont vu Bourg-en-Bresse repasser devant en fin de match, n’ont pas réussi à arracher la victoire après la sirène.
Qu’il est difficile de gagner un match de Nationale. Alors encore plus en commençant avec 14 points de retard. Parce que dire que Tarbes a eu un retard à l’allumage est un doux euphémisme. Dans les six premières minutes, les Bigourdans n’ont pas existé face aux assauts de Burgiens déchaînés.
À tel point que les locaux vont marquer deux essais en 11 minutes. Le premier en force par le capitaine Stringer après une pénaltouche à 5 m, après un coup d’envoi loin d’être sécurisé par les Haut-Pyrénéens (3e). Et le deuxième par l’arrière Massip qui, après une nouvelle touche à 5 m, mais cette fois-ci après un 50/22 de Bourg-en-Bresse, va trouver l’intervalle dans la défense de Tarbes après une bonne fixation des avants et un mouvement autour de son ouvreur et de son premier centre (14-0, 11e).
Un début d’entame rêvé pour les Violets qui s’amusaient déjà à réfléchir à la dernière fois que les locaux avaient remporté un bonus offensif en championnat. Mais s’il y a bien quelque chose à retenir de ce Stado, c’est qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Et là, il était loin d’être abattu. Touché, certes, mais pas colué. Et une fois de plus, Florian Lamothe et ses coéquipiers ont fait preuve d’orgueil et de résilience.
Pour se remettre dans la partie, les Tarbais ont eu besoin de faire parler leur caractère face à des Burgiens qui avaient bien du répondant. Pourtant réduit à 14, le Stado va trouver la faille grâce à un pick and go d’Estaque, entre les perches, après un pilonnage de la ligne adverse de la part des avants tarbais (14-7, 19e).
Un chassé-croisé qui tourne en faveur de Bourg
Une réduction du score en infériorité numérique, exemple de la combativité des Tarbais, quasi irréprochable sur cette rencontre. Un écart de sept points qui va même tomber à 10 après une pénalité du jeune Ellande Manchot qui faisait fructifier l’indiscipline criante des locaux (14-10, 24e). Trois points auxquels va répondre l’artilleur violet Massip (27e), avant que Manchot ne lui rende la pareille (39e).
Un échange de coups de pied en fin de première période qui sera au final le résumé de la seconde. Dans un match entre une équipe de Bourg qui n’avait toujours pas gagné le moindre match cette saison et Tarbes qui cherchait son premier succès à l’extérieur, aucune des deux équipes n’a vraiment pris de risque. Du moins jusqu’à la 76e minute. Au terme d’une action débridée, Thomas Millet va être à la réception d’un dégagement burgien. Seul sur ses 40 m, le demi de mêlée remplaçant va tenter de relancer.
Coffré par la défense de Bourg, le Tarbais va garder le ballon au sol et offrir ce qui ressemblait à une balle de match à l’un des meilleurs buteurs de Nationale. De 40 m, face aux perches, Massip ne va pas manquer l’occasion de libérer tout un stade (23-22). Sauf que la balle de match, ce sont bien les Tarbais qui vont l’avoir après une touche volée et une énième pénalité contre les locaux.
Une pénaltouche plus tard, le Stado va se retrouver dans les 22 m adverses et même sur les 5 m après une grosse charge de Baggiani. Arrivé quasiment devant la ligne, le ballon va être arraché des mains de Spike Salman, pourtant au sol, et avec lui, la victoire de Tarbes qui aurait été loin d’être imméritée.
Une fois de plus, les pensionnaires de Trélut vont rentrer avec des regrets, mais aussi avec un bonus défensif qu’il faut relativiser.