September 11, 2025

Rugby (Top 14). "La relégation a été une secousse" se souvient le coach de Montauban Sébastien Calvet avant le retour du Top 14 à Sapiac ce samedi

l’essentiel
Le coach de l’équipe reléguée en 2010 (avec Marc Raynaud) a encore du mal à digérer ce qui est arrivé. Et se réjouis de voir le club revenir à un niveau qu’il ne devait pas quitter.

Premier match de l’Avenir valencien, dimanche, au stade Évelyne Jean-Baylet. Comme le plus souvent, il est là, comme chez lui. Cette fois c’est à côté du barbecue qu’on le retrouve, un peu éloigné de la foule. Sébastien Calvet a ses repères à Valence. C’est là qu’il se ressource au contact de tous les rugbys. Après Sapiac, il a connu des bonheurs notamment avec le double titre de champion du monde des U20, mais aussi des déconvenues comme le fait d’être viré par les joueurs du SUA qui ne voulaient plus de lui (il est actuellement en recherche d’un nouveau projet, avec peut-être un retour à la Fédération française). Sébastien Calvet aime le ballon ovale et sait plus que quiconque qu’il peut conduire à toutes les émotions. C’est lui qui menait l’équipe lors de la rétrogradation financière en 2010, et qui était encore là quand il a fallu tout remonter.

Sébastien Calvet était venu présenter le trophée de la Coupe du monde U20 au stade Evelyne Jean-Baylet ;
Sébastien Calvet était venu présenter le trophée de la Coupe du monde U20 au stade Evelyne Jean-Baylet ;
DDM, – Manu Massip.

Quel est votre sentiment de voir l’USM de retour en Top 14 ?

Franchement, je suis très heureux de voir le club revenir au plus haut niveau du rugby français. Une division qu’il méritait à l’époque car je rappelle que nous ne sommes pas descendus, nous avons été relégués, et qu’il est allé chercher en juin dernier. Très heureux pour les supporters sapiacains, qui vont vibrer en Top 14.

Vous avez digéré cette décision, 15 ans après ?

Bien sûr que non. On en parle encore quand on croise les protagonistes de l’époque (sourire). On avait gagné notre maintien sportif. On savait pertinemment que ça sentait le roussi et que c’était même une double rétrogradation si on ne battait pas Bayonne. Ça a été une véritable secousse à l’époque, on s’en rappelle tous.

Et vous faites partie des hommes qui ont pris le pari de tout rebâtir ?

Ce qui était important à l’époque c’était de garder un groupe professionnel et un système professionnel. On a e aussi eu une dérogation pour que le centre de formation continue à fonctionner. Je me souviens que c’était en discussion car si je me souviens bien on ne disposait que d’un budget de 2,2 millions, très bas par rapport à ce qu’a eu Xavier Péméja en suivant. La reconstruction a finalement été heureuse (sourire).

Il a quand même fallu 15 ans avant de retrouver l’élite ?

C’est long (sourire). J’ai l’impression que c’était hier, mais finalement on était beaucoup plus jeunes (sourire). C’est là qu’on se rend compte qu’il vaut mieux ne pas être dans la charrette. On sait quand on descend mais on ne sait jamais quand on va remonter. C’était vrai avant et c’est encore plus vrai maintenant, à tous les niveaux, et je sais de quoi je parle.

Cette descente a quand même marqué un coup dans votre carrière ?

Bien sûr. De fait. Je n’ai peut-être pas eu la trajectoire espérée ensuite, mais cela m’a permis ensuite de basculer sur le statut de manager que j’ai gardé par la suite, que ce soit à la Fédération française ou en club. Il faut toujours trouver les solutions, rebondir (sourire). Ce qui compte pour nous c’est entraîner.

Vous serez à Sapiac, samedi, face au LOU ?

Je ne serai pas présent à Sapiac, mais bien sûr que j’ai regardé le premier match au Stade français ; pas le match en entier parce que j’étais en vendanges mais le résumé, et je suivrai Sapiac avec attention. Bien sûr que ce n’était pas facile, mais c’était loin d’être gagné à un moment donné pour Paris, même s’il est vrai que l’USM a explosé sur certains moments. Je suis quand même persuadé que l’équipe peut surprendre. J’espère que Sapiac restera une cuvette imprenable, et que cette ambiance leur fera renverser des montagnes.

Vous avez gardé des contacts avec les anciens du Top 14, votre ancienne équipe ?

On en croise quelques fois. Celui avec lequel j’ai le plus de contacts c’est bien entendu Johan Dalla-Riva (actuel directeur sportif de l’USM, NDLR), ou Yann Kergoulay qui est toujours à Colomiers.

En 2010, c’est avec Yann Kergoulay qu’il a fallu repartir.
En 2010, c’est avec Yann Kergoulay qu’il a fallu repartir.
DDM, – Jacques Decatoire.

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