Le directeur du tournoi évoque la belle semaine des Internationaux de Bagnères-de-Bigorre et annonce son désir de passer le flambeau après 15 années à la tête du tournoi.
Christian Gachassin, comment expliquez-vous la longévité des Internationaux de Bagnères dont vous vous apprêtez à refermer la 41e édition ?
La spécificité de Bagnères c’est qu’il y a une âme et une histoire qui font que ce tournoi créé par mon père (Jean Gachassin) en 1985 et que j’ai repris il y a 15 ans, véhicule toujours les mêmes valeurs de convivialité, d’amitié, d’authenticité. On a à cœur de montrer deux aspects : côté court où il y a de la rigueur, du professionnalisme dans l’accompagnement des joueurs et le soir, côté jardin, on veut créer une ambiance où tous les amoureux du tennis, les partenaires, les joueurs, les arbitres, etc. se sentent bien. À commencer par moi et mes deux coordinateurs Marie-Hélène Zambelli (maire du village 2025) et Gilles Pujo avec qui on travaille toute l’année pour mettre en place ce tournoi, ainsi que la cinquantaine de bénévoles, tous nous œuvrons pour que l’ITF de Bagnères soit une réussite.
Les joueurs semblent unanimes pour louer l’accueil bagnérais qu’ils ne retrouvent pas ailleurs.
On le perçoit et notre tache, c’est de continuer à faire des évolutions tous les ans pour être performant auprès des joueurs. Nous voulons les mettre dans les meilleures conditions pour qu’ils donnent, ensuite, le meilleur d’eux-mêmes et produire le meilleur tennis. Je crois que cette attention permanente à l’égard des joueurs fait que cela rejaillit sur le tournoi avec de nombreux retours positifs.
Dans les Futures, les joueurs ont des profils différents. Est-ce que certains ont marqué le tournoi plus que d’autres ?
On est sur une catégorie de 25.000 + H (hébergement) avec un prize-money porté à 30.000 dollars ce qui représente la catégorie haute des tournois Futures. Beaucoup de joueurs reviennent, d’autres arrivent et on a surtout la chance d’avoir des espoirs du tennis français qui viennent chercher leurs premiers points ATP. Hugo Imbert avait gagné le tournoi en étant wild-card (invité) il y a 8 ans et on a eu également des joueurs comme Arthur Fis et même plus loin Richard Gasquet qui ont gagné leurs premiers points ATP chez nous.
La météo vous joue parfois des tours. Cela a été le cas jeudi dernier avec l’annulation de tous les simples.
Je veux remercier Carlos Ramos, notre juge-arbitre depuis 3 ans, qui a pris une décision risquée et c’est la première fois en 40 ans qu’on passe 14 matchs (8es, quarts et doubles) le vendredi. Mais, le pari a été remporté.
Dans ce contexte, qualifieriez-vous l’édition 2025 de réussite ?
Avec le beau temps, du public et une finale franco-française que l’on n’avait pas eue depuis longtemps, on peut dire que c’est une belle 41e édition. On avait une délégation anglaise importante et on voit que les Tricolores ont relevé le défi et ça, c’est très positif. L’autre point à mentionner, c’est que le tennis à Bagnères a toute sa place en septembre pour avoir le plaisir de voir du tennis professionnel avec des points ATP en jeu.
À quoi peut-on s’attendre pour la prochaine édition ?
Il va y avoir du changement car après 15 années à la tête du tournoi, je souhaite passer la main. Progressivement, mais normalement l’année prochaine une personne me succédera.