Le deuxième ligne international (27 ans ; 9 sél.), qui avait perdu sa place de titulaire lors des dernières phases finales la saison dernière, sera bien présent, ce dimanche 7 septembre, au coup d’envoi de la première journée du Top 14 à Clermont.
Emmanuel Meafou a beau mesurer 2,03 m, peser 145 kg, martyriser les attaques et les défenses du Top 14 depuis 2019, il demeure malgré tout un homme. Avec ses (nombreuses) forces et ses quelques faiblesses. Au moment de redémarrer la saison, le colosse australien, naturalisé français en novembre 2023, s’est ouvert avec beaucoup de sincérité sur le coup de mou ressenti en fin de saison dernière.
“J’ai eu des difficultés sur le terrain”, admet-il sans détour. Ou comment passer de titulaire indiscutable à remplaçant de luxe lors des phases finales de Top 14, ce qui ne lui était plus arrivé depuis la saison 2021-2022. “Dans les moments où je ne jouais pas trop bien, il y avait d’autres joueurs qui passaient devant, comme ‘la Verge’ (Clément Vergé), Josh Brennan qui a fait une très bonne fin de saison. Ils méritaient leur place, c’est le jeu, c’est du rugby.”
Et pas question pour le colosse de se réfugier derrière l’infection pulmonaire contractée au cœur de l’hiver. “Ce n’était pas un problème physique, clarifie-t-il. C’était plus mentalement. La saison était un peu longue, je perdais un peu de plaisir dans le jeu. C’était la quatrième ou cinquième que j’enchaînais (26 matchs de moyenne, NDLR), c’était un peu long.”
Une lassitude assumée qui lui a permis de mieux vivre la situation. “C’est ça le truc, ici, à Toulouse. Si tu ne joues pas trop bien, il y a d’autres joueurs qui peuvent rentrer et prendre ta place.” Ce qui ne l’empêche pas de reconnaître que ce changement de statut “pique un peu au début” parce que “tu veux toujours être le premier choix dans le maillot N.5, à Toulouse ou même en équipe de France”.
Une modification de la règle à appréhender
Au service de l’équipe – “On a gagné à la fin, c’est ça le plus important” –, il a donc assumé son rôle d’impact player : “J’ai compris que ça donne d’autres possibilités pour notre équipe. À chaque fois que j’étais ‘rempla’, je rentrais et je sais que je devais mettre de l’impact et faire un peu le rôle finisseur dans notre jeu.”
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La confiance qui l’habitait et qui lui a permis d’ouvrir bien grand les portes du XV de France ne l’a pas quitté. “Je sais que je suis capable de faire des bons matchs, des bonnes saisons. Je suis très content d’être ici, d’être bien avec le groupe, avec le staff. C’est une nouvelle saison. On veut gagner plus de titres cette année. Et ça commence par ma performance ce week-end.”
Ce dimanche, c’est donc avec beaucoup de fraîcheur qu’il débutera ce nouvel exercice, bien aidé par une préparation enfin complète le concernant après les dernières saisons “à être toujours blessé à la fin”, ce qui lui a permis de conserver “un poids stable”. Pas du luxe pour le staff “rouge et noir” quand on sait le défi qui attend son pack à Clermont, face à une équipe redoutable sur les ballons portés, sur lesquels Meafou excelle en défense.
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Avec une nouveauté qu’il va toutefois devoir appréhender. “Ils ont changé un peu les règles, ça me gêne un peu, livre-t-il. On ne peut plus passer le bras entre le lifteur et le sauteur donc là, il faut baisser la tête et taper avec mes épaules. Mais ça ne change pas grand-chose.”