September 7, 2025

"Elle avait encore beaucoup à vivre" : elle fait croire à sa famille qu’elle part en vacances, elle se rend en Suisse pour recourir au suicide assisté

l’essentiel
Une mère de famille d’origine irlandaise a fait croire à sa fille et à ses proches qu’elle partait en vacances en Lituanie cet été. Cette dernière s’est en fait rendue en Suisse pour recourir au suicide assisté.

La famille de Maureen Slough n’y a pas cru quand elle a été prévenue des agissements de cette quinquagénaire, originaire de Cavan (Irlande). Au début du mois de juillet dernier, cette mère avait expliqué à sa famille qu’elle partait en Lituanie pour les vacances avec une amie. Dans le plus grand secret, cette dernière s’était en fait rendue en Suisse pour avoir recours au suicide assisté.

Selon le Irish Independent, Maureen Slough – accablée par la mort de ses deux jeunes sœurs il y a quelques années – avait déjà tenté de se suicider. Au début de l’été dernier, l’intéressée avait prévenu deux de ses amis qu’elle allait se rendre en Suisse pour mettre fin à ses jours. Quelques jours après son départ, l’un d’entre eux a finalement décidé de prévenir Megan Royal, la fille de Maureen Slough, pour l’alerter. “Il m’a dit : ‘Ta mère est en Suisse […] Tu as le droit de savoir. J’ai juré de garder le secret. Elle est là-bas et elle veut recourir au suicide assisté’. J’ai eu tellement peur à ce moment-là”, raconte cette dernière, affirmant avoir alors eu l’impression que son monde “s’écroulait”.

Les cendres “envoyées par la Poste”

Megan Royal a averti son père. Ce dernier a tenté de joindre la mère de famille : cette dernière lui aurait alors promis qu’elle rentrerait aussi vite que possible chez elle. Mais le lendemain, vers 13 heures, Megan Royal reçoit un message sur WhatsApp d’une structure baptisée “Pegasos” – un organisme à but non lucratif – lui indiquant que sa mère est morte. “Le pire, c’est que non seulement j’ai reçu le message sur WhatsApp, mais ils m’ont également informée que ses cendres me seraient envoyées par la poste dans un délai de 6 à 8 semaines”, témoigne la jeune femme.

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Megan apprend progressivement que sa mère avait versé 15 000 livres sterling auprès de l’organisme suisse pour mettre fin à ses jours. “Personne ne dit qu’elle ne souffrait pas. Mais pas au point de mettre fin à ses jours. Elle avait encore beaucoup à vivre et à donner. Elle traversait simplement une période difficile. Elle n’était pas en phase terminale ni, à mon avis, suffisamment malade pour faire cela et abandonner notre famille comme ça”, affirme la fille de Maurren Slough. Depuis, l’organisme Pegasos a indiqué qu’elle n’accepterait plus “les candidats non accompagnés ayant des membres de leur famille en vie, à moins que nous ne recevions une copie de leur passeport et que nous puissions les rencontrer lors d’un appel vidéo”.

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