Base en grande difficulté financière, entre déficit réduit mais persistant, facture imprévue d’EDF et redevances exigées par l’État. Le conseil d’administration doit-il sauver l’exploitation par une hausse de capital ou acter la cessation de paiements ?
Dès 2024, les problèmes financiers de la Base s’annonçaient déjà par la plume de son directeur sur la dernière convocation du conseil d’administration. “Le 17 octobre 2024, j’informais le conseil d’administration des difficultés de trésorerie prévues pour l’hiver 2024-2025 […] Le 28 novembre 2024, notre commissaire aux comptes déclenchait la phase 1 de la procédure d’alerte, estimant que la continuité d’exploitation pouvait être menacée”.
De détailler ensuite l’ensemble des économies réalisées au 30 juin 2025 avec “un résultat net déficitaire de 439 000 € (contre 729 000 précédemment) soit une réduction du déficit de 289 000 €”.
Le conseil d’administration s’étant réuni le 6 mai 2025, la question d’une augmentation du capital a été réexaminée, et des courriers adressés le 20 mai aux principaux actionnaires “proposant un projet e souscription leur permettant de maintenir leur pourcentage de participation”. Certains se sont engagés formellement, d’autres ont exprimé leur refus.
Augmentation de capital ou déclaration de cessation de paiements ?
Quant à l’audit lancé en mars par les services préfectoraux, il a confirmé les constats qui ont engendré cette situation. “Augmentation de la masse salariale, hausse des charges énergétiques et inadéquation entre les prix de vente et les coûts de revient”. Des mesures correctives sont en cours, “mais leurs effets ne pourront être pleinement mesurés qu’à moyen terme”.
Mais les soucis ne s’arrêtent pas l’an, le mois de juillet ayant été porteur de mauvaises nouvelles. La première provient de l’État qui “a jugé non conforme la délibération du 19 décembre 2024 autorisant le report du paiement des redevances (140 000 €), et en demande désormais le règlement sur l’exercice 2025-2026”.
Mais la plus mauvaise provient d’EDF qui “a émis en juin 2025 une facture exceptionnelle de 376 000 € pour des consommations depuis le 1er janvier 2023, non facturées en raison d’un oubli de compteur. L’échéancier proposé jusqu’en décembre 2025 est incompatible avec notre profil d’activité saisonnière”.
Et de conclure. “Au regard de ces éléments, le conseil d’administration du 26 août 2025 devra se prononcer sur l’une des deux options suivantes : mise en œuvre de l’augmentation du capital ou déclaration de cessation de paiements de la société”.
Pour l’heure, rien n’a filtré du résultat du vote hors des murs de la Base.