Analyse
Un an après le renversement du dictateur le 8 décembre 2024, le pays est en pleine tentative de normalisation sur la scène internationale. Mais il se heurte à des défis de reconstruction immenses et à une recrudescence des violences sectaires.
C’est un crime de plus dans un pays qui peine à se reconstruire. Le 23 novembre, un couple sunnite est retrouvé assassiné à Zaidal, près de Homs. L’homme est découvert mort, la femme partiellement brûlée. Sur les carreaux de leur salle de bains, une inscription à connotation sectaire. On ignore qui a tué, mais dans cette ville mosaïque, le choc est immédiat : des proches des victimes convergent pour répliquer vers les quartiers alaouites, les heurts se multiplient, des incendies éclatent. Le lendemain, des milliers d’Alaouites manifestent à Lattaquié, à Tartous et le long du littoral, réclamant justice et la fin des massacres, comme ceux du printemps qui avaient causé la mort de 1 400 personnes en trois jours.
Ces scènes-là se répètent tous les mois ou presque dans la Syrie post-Bachar al-Assad. Elles succèdent à la liesse et aux espoirs suscités par la chute du dictateur, après un demi-siècle de terreur et quatorze années de guerre civile. Elles révèlent les cicatrices d’un pays fragile et divisé, qui pe…
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