Le Premier ministre slovaque Robert Fico, le 2 septembre à Pékin. MAXIM SHEMETOV / AFP
La réunion Xi-Poutine-Kim à Pékin est un « défi direct » à l’ordre international qui envoie des « signaux anti-occidentaux », s’est emportée la haute représentante de l’Union européenne Kaja Kallas ce mercredi 3 septembre, quelques heures après l’époustouflante parade militaire orchestrée par le régime chinois pour célébrer le 80e anniversaire de la capitulation japonaise. Mais si la cheffe de la diplomatie européenne zoome sur la photo de famille des chefs d’Etat étrangers ayant assisté au spectacle, elle verra surtout un défi direct à l’ordre européen. Aux côtés des leaders chinois, russe et nord-coréen figurent notamment un membre du Conseil européen, le Premier ministre slovaque Robert Fico, et le président d’un candidat à l’UE, le Serbe Aleksandar Vucic. Leur présence dans la capitale chinoise est davantage une confirmation qu’une surprise : les deux populistes étaient déjà présents à Moscou, le 9 mai, pour le 80e anniversaire de la capitulation nazie, totalement indifférents aux menaces et supplications venues de Bruxelles.
Sur la place Tiananmen, les deux dirigeants européens ne sont pas seulement venus admirer missiles hypersoniques, drones sous-marins et chars dernier cri, ni assouvir leur passion pour la musique de fanfare militaire. Ils ont surtout profité de leur séjour pour organiser des entretiens bilatéraux av…

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