Victime d’une arnaque en ligne après avoir mis en vente deux billets de concert, un retraité toulousain de 70 ans a perdu plus de 4 500 euros. Il a été trompé par un faux conseiller du site Leboncoin.
Jean-Michel a prévu de rejoindre les Vosges, sa région d’origine, à la fin du mois de septembre. Le jour du concert de Nadau à Lavaur, il ne sera donc pas dans le département. Ce retraité de 70 ans avait déjà acheté deux places. Pour ne pas les perdre, il a décidé de les revendre sur Leboncoin. Une annonce banale, mise en ligne le 20 août, qui l’a pourtant entraîné dans les filets d’escrocs méthodiques.
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Dans son T3 du quartier de La Vache, à Toulouse, l’ancien ouvrier du textile raconte, assis dans un fauteuil couvert de coussins, comment il a vu s’évaporer plus de 4 500 euros. “Je suis un naïf, je me suis fait avoir. C’est un coup dur. Je ne perçois qu’une petite retraite de 1400 euros”, résume cet homme robuste, amer.
Tout commence lorsqu’un certain Sébastien G. répond à son annonce et lui propose un paiement sécurisé. Jean-Michel hésite, dit ne pas connaître ce mode de règlement. L’homme insiste, ajoute même 25 euros au prix convenu. Peu après, un SMS tombe : “Vous avez reçu de l’argent. Pour accepter, cliquez sur le lien.” Le retraité s’exécute, entre ses coordonnées bancaires, puis reçoit l’appel d’un faux conseiller du site.
“Je suis un vieux con en informatique”
La conversation dure plus d’une heure trente. L’homme au téléphone se montre rassurant, prévenant, multiplie les excuses pour justifier la longueur des procédures. À plusieurs reprises, il promet des “bonus” pour compenser les erreurs supposées. Convaincu d’avoir reçu un virement de 4 000 euros, Jean-Michel se rend le lendemain dans un bureau de tabac et achète, sur instruction, des recharges Transcash pour un total de 4 528 euros. Les codes sont immédiatement transmis à son interlocuteur.
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En réalité, le virement n’était qu’une manipulation : son propre argent avait été déplacé de son Livret A vers son compte courant, donnant l’illusion d’une rentrée de fonds. Ses plafonds bancaires atteints, les transactions s’arrêtent net. Mais il faudra encore une journée au septuagénaire pour comprendre l’arnaque. “J’avais entendu parler de fraudes sur Internet, mais pas sur Leboncoin. Je suis un vieux con en informatique”, souffle-t-il.
Les cartes ont été mises en opposition, une plainte déposée au commissariat. Mais le cauchemar n’est pas terminé : Jean-Michel reçoit toujours des appels des escrocs. La dernière fois, ils lui ont assuré vouloir porter plainte contre lui… au motif qu’ils n’auraient pas reçu les billets.