Après avoir perdu 14 kilos tout au long de l’été, Serena Williams se retrouve en pleine polémique. Entre promotion d’un médicament amaigrissant, implication de son mari et accusation de renier ses principes, la championne nage en pleine tempête.
Un sacré labyrinthe. La démarche de Serena Williams n’avait au départ rien de provoquant, mais elle a déclenché un vif débat sur les réseaux sociaux et chez les suiveurs du tennis. Tout au long de l’été, l’ancienne numéro 1 mondiale a posté des photos d’elle montrant l’évolution de son poids. En quelques mois, l’Américaine a perdu 14 kilos, aidée notamment par la prise d’un médicament amaigrissant, le Zepbound, commercialisé par l’entreprise Ro.
Sauf que ce qui s’apparentait à une démarche personnelle ressemble en fait énormément à un partenariat commercial entre l’ancienne tenniswoman et l’entreprise américaine. Un pressentiment confirmé il y a 2 jours par une publication sur son compte Instagram, et qui a soulevé de nombreuses interrogations. Si Williams évoque un “choix informé”, celle-ci fait la promotion d’un produit vendu par l’entreprise où travaille son mari, Alexis Ohanian. L’Américain ne se contente pas d’y travailler puisqu’il siège au conseil d’administration de Ro, de quoi interroger sur un potentiel conflit d’intérêts.
La campagne publicitaire entre les deux parties devrait durer plusieurs années. Dans une interview pour Elle, celle qui a remporté 23 titres du Grand Chelem explique vouloir “briser le tabou autour des médicaments amaigrissants”. Elle justifie l’usage de cette méthode par le fait qu’elle ne parvenait pas à “atteindre le poids que je voulais, j’avais besoin de me trouver dans une situation saine”. Concrètement, elle avance avoir suivi une routine sportive très intense, marchant jusqu’à 30 000 pas par jour, réalisant des sessions de sport de 4 heures… Selon elle, pour atteindre son objectif, il ne manquait que cet amaigrissant.
Mais si la championne a été aussi vivement critiquée, c’est aussi car beaucoup ont estimé qu’elle avait renié ses principes. Tout au long de sa carrière, la cadette des sœurs Williams a été vue comme une icône de beauté, qui n’entrait pas dans les standards toxiques et en était une fière représentante. Surtout, l’utilisation de médicaments amaigrissants par une athlète de si haut niveau interroge certains et certaines : si elle-même n’atteint pas ses objectifs sans aide extérieur, qui peut y parvenir ?
À lire aussi :
VIDÉO. Tennis : pourquoi la célèbre marque Lacoste change son logo d’un crocodile par… Une chèvre
Parmi les autres reproches faits, il y a celui qui dit que Williams a mis en avant des difficultés personnelles pas par sensibilisation au public mais par stratégie commerciale. Un point soulevé par The Guardian, qui explique que l’Américaine aurait pu utiliser son influence pour demander des changements dans le système médical américain mais a, au lieu de cela, décidé de s’y intégrer.