Depuis le début du festival de tango, à Tarbes, les coiffeuses et les esthéticiennes sont particulièrement sollicitées par les danseurs. Des rendez-vous qui se rajoutent pour assurer chignon, pédicure et même massage des pieds.
Les tangueros sont coquets. Il n’y a qu’à regarder dans les salons de coiffure et d’esthétique du centre-ville de Tarbes pour en être convaincus. Depuis que le festival de tango a commencé, Aurélie Zanetti reçoit davantage de fréquentation dans son salon de coiffure, l’atelier d’Aurélie. Il faut dire que l’emplacement est stratégique : rue Jean Larcher, entre la milonga du jardin Massey et celle de la mairie. ” Beaucoup de danseurs arrivent à la volée. On travaille sur rendez-vous alors on est limité mais on arrive toujours à leur trouver une place entre deux rendez-vous “, explique la coiffeuse. Elle est en activité depuis 2016 et chaque année, elle l’assure, son activité est dopée par le festival de tango.
” Les festivaliers ne viennent pas pour de grosses prestations comme de la coloration. La plupart du temps, ils nous demandent un shampooing et un brushing ou alors un chignon “, observe-t-elle. Par jour, entre deux et trois danseurs font appel à ses services. ” Je les reconnais dès qu’ils passent la porte. Les femmes sont bien pimpées, avec le sac à l’épaule, parfois elles ont des chaussures incroyables “, a-t-elle remarqué. Avant d’aller danser la milonga ou la soirée des maestros, elles viennent se faire une beauté. ” C’est une clientèle qui prend soin d’elle, qui veut être présentable “, ajoute-t-elle. Ce mardi après-midi, la coiffeuse reçoit notamment une danseuse italienne qui a besoin d’un brushing.
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Ils viennent faire masser leurs pieds abîmés par 8 heures de danse
À quelques pas de là, les participants ont également trouvé une autre adresse pour la pédicure et les soins du corps. Beaucoup font également escale chez Loétie Beauté. Cette semaine, Loétie Estevan, la gérante de l’institut, a inscrit de nouveaux clients sur son logiciel. Grâce au festival de tango, l’esthéticienne reçoit 15 % de clients supplémentaires. ” Ça nous rapporte beaucoup de passage, comme Equestria “, commence-t-elle par observer. ” On est sollicité par des danseurs espagnols, portugais et même allemands qui profitent de massages du pied, d’une pose de vernis ou alors ils viennent acheter des parfums.
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En tout cas, c’est une clientèle qui devient fidèle car beaucoup reviennent d’une année sur l’autre “, se réjouit la patronne. Une pause appréciée pour les danseurs qui passent parfois jusqu’à 8 heures par jour sur les parquets de la ville. ” Les pieds sont abîmés et ont besoin de soin. Il y a l’effort mais aussi les conséquences des talons sur les pieds des danseuses “, fait savoir Loétie Estevan. Les hommes profitent également d’une épilation des bras, du dos et des aisselles. ” On avait déjà des rendez-vous alors que le festival n’avait pas encore commencé car les danseurs se préparaient “, se souvient-elle. Et après tout ça, alors, les couples peuvent s’adonner à leur tanda préférée, tirés à quatre épingles et impeccables sur le parquet ciré.