Dans le Tarn, Christopher Régis témoigne après trois nuits de vandalisme sur son tracteur. Dans un contexte de vols de GPS agricoles en hausse, ce fait divers poste question : simple intimidation ou tentative de vol organisé ?
À Péchaudier, dans le Tarn, les nuits sont devenues bien longues pour Christopher Régis. Ces derniers jours, le tracteur de l’agriculteur a été vandalisé trois nuits de suite. “La première fois, c’était les phares et d’autres petites choses. Le deuxième soir, deux vitres ont été cassées, ce qui nous a paru étrange. Et le troisième jour, toutes les vitres ont été brisées”, témoigne-t-il, encore abasourdi.
Le céréalier se dit démuni : “J’ai veillé jusqu’à 1 h 30 du matin, puis je suis allé me coucher. Le lendemain, à 6 h 30, le tracteur avait de nouveau été vandalisé.” Alors, qui lui en veut ? “Je ne sais pas”, admet-il, avant d’ajouter : “Il n’y a pas que moi : un voisin a vu un 4×4 rouler dans un champ de maïs et écraser des tuyaux d’irrigation. Je ne comprends pas pourquoi les gens font ça.”
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Cette série de dégradations intervient alors que le département connaît une recrudescence de vols de GPS agricoles. Des outils de guidage de précision qui valent une petite fortune. “Ils sont très recherchés, surtout dans certains pays d’Europe de l’Est, comme l’Ukraine, la Pologne ou la Roumanie, où les tracteurs ne sont pas équipés de GPS”, explique l’agriculteur.
“Un voisin a vu un 4×4 rouler dans un champ de maïs”
“Il existe probablement un réseau organisé : si vous allez sur eBay, vous verrez un nombre incroyable de GPS en vente.” À Montauban cette semaine, trois Lituaniens ont été arrêtés et seront jugés mardi, suspectés d’être à l’origine de plusieurs vols de ce type en Occitanie.
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Face à ce fléau, la gendarmerie et les syndicats multiplient les consignes de prudence. “Le travail avec la gendarmerie du Tarn est irréprochable. Nous collaborons étroitement avec les jeunes agriculteurs et la FDSA. Nous continuons à insister : il faut retirer les GPS tous les soirs. Leur prix est très élevé et, à force, les assurances pourraient refuser de couvrir ces vols”, rappelle l’éleveur.
Reste à savoir si ces dégradations répétées étaient destinées à lui nuire personnellement, à intimider ou était-ce une tentative de vol. Pour l’heure, l’enquête n’écarte aucune piste.