Des casiers sécurisés pour les vélos, des ombrières photovoltaïques, un arrêt de bus et 46 places de stationnement : l’équipement était devenu “indispensable”. Une aire de covoiturage inscrite dans son époque, financé par l’addition de fonds publics et privés, a vu le jour à l’entrée nord de Pamiers, en Ariège.
“C’était devenu indispensable. Tous les jours, de très nombreux véhicules stationnaient à l’entrée de la zone industrielle, dans des conditions de sécurité très inquiétantes. Cet équipement était très attendu : le covoiturage, à cet endroit, est entré depuis longtemps dans les habitudes. C’est un emplacement stratégique”, confie un bon connaisseur du dossier de l’aire de covoiturage de Gabriélat, à Pamiers.
Désormais, les salariés en partance [notamment] pour la couronne toulousaine ont donc accès à 46 places de stationnement installées sous des ombrières photovoltaïques. Un arrêt de bus (sur la ligne 453, qui relie Pamiers à Tarascon) et des casiers sécurisés pour les vélos viennent compléter cet équipement, qui a été inauguré ce jeudi, en fin d’après-midi. Il est en service depuis quelques semaines, et très largement utilisé.
Vinci et la Région, pour une large part du financement
Particularité de cette création, son financement additionne des fonds publics et des fonds privés. Vinci, gestionnaire du réseau autoroutier, y a très largement participé, à hauteur de 350 000 € (397 000 € au total (1)).
Rien d’étonnant à cela, selon son directeur régional pour le sud-ouest, Fabrice Russo : “Une infrastructure autoroutière doit être utilisée à bon escient, souligne-t-il. Notre souhait, c’est d’offrir la meilleure qualité de service possible, et notamment lutter contre les congestions que l’on constate aux entrées des grandes métropoles. Nous devons valoriser notre infrastructure”, explique-t-il. “Aujourd’hui, nous avons un système à péage. Demain, peut-être que la question du covoiturage sera prise en compte”, ajoute-t-il.
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Certains axes, aujourd’hui, sont d’ailleurs dotés de voies de circulation interdites aux automobilistes seuls au volant. Le dispositif régional Ombrières d’Occitanie (Région Occitanie), de son côté, a permis de financer l’intégralité de l’installation solaire, à hauteur de 300 000 €. Sur le plan régional, une centaine de projets de ce type sont en cours de réalisation.
“Une réponse à une demande citoyenne”
Si l’aire est terminée depuis plusieurs mois, son volet photovoltaïque vient de s’achever : “Un travail de quatre ans, lancé en 2021”, a souligné Alain Rochet, président de la communauté de communes des Portes d’Ariège-Pyrénées. “C’est la concrétisation d’une vision partagée, et c’est un projet qui répond à une demande citoyenne, sur une zone où l’on trouvait de vingt à trente véhicules garés souvent de manière anarchique. Il était indispensable de répondre à cette demande, avec une réponse en parfaite cohérence avec nos objectifs stratégiques en matière de mobilité, de transition écologique et énergétique, dans un souci de lutter contre l’autosolisme”, a-t-il ajouté.
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Au total, une quarantaine de personnes ont participé à la réalisation de cette aire de covoiturage, pour environ 1 000 heures de travail.