Malgré la canicule, une cinquantaine de pilotes a participé jeudi et vendredi à la 31e édition de la course de côtes de Saint-Antonin-Noble-Val en Tarn-et-Garonne. Avec un beau vainqueur, l’Aveyronnais et grandissime favori, Arnaud Marcillac.
Il fallait être un passionné pur et dur pour assister vendredi à la 31e édition de la course de côtes de Saint-Antonin. Car si le record de la montée – 43’’97 par Dimitri Ferreira l’an passé n’a pas été battu – la chaleur a atteint des proportions rares pour le public et les pilotes. Pour autant, la course a été autorisée par les autorités et les organisateurs ont avancé la première course chronométrée au matin pour limiter les effets de la canicule et alléger l’après-midi. Vers 14 heures, ils sont nombreux à se masser aux abords de la buvette du champ à Ferrer pour les deuxièmes et troisièmes manches. Pour s’hydrater d’abord et profiter du spectacle d’un virage toujours spectaculaire. « Je suis passionné de sport automobile et c’est toujours plaisant d’avoir une compétition près de chez soi, commente Romain, un Montalbanais. Je viens tous les ans et l’année dernière, on avait même planté la tente. Cette fois, on est arrivé dès 8 h 30. »
« J’ai pu soulever le capot des deux véhicules de drift »
Fabien, originaire de Penne, est aussi un habitué. « Je viens régulièrement si je suis disponible. J’ai travaillé dix ans dans la carrosserie et j’aime bien la course automobile. J’ai eu l’occasion de soulever le capot des deux véhicules de drift, la BMW moteur V8 et une Nissan 200 SX, c’est un plaisir. »
La moindre zone d’ombre est squattée, tandis que les propriétaires de parasols peinent à enfoncer leur engin dans le sol, la terre s’étant transformée en béton sous l’effet de la sécheresse.
Vers 15 heures, tout le monde a trouvé sa place, le téléobjectif bien calé.
Dans les rangs des pilotes, leur manche terminée, on s’abrite sous une tente de fortune avant de redescendre. Amateurs pur jus, ils viennent pour le plaisir sans chercher à faire un résultat. C’est le cas des Zorzin père et fils, des Tarn-et-Garonnais de Saint-Georges licenciés au club Ingres à Montauban. « Normalement, on ne fait que du rallye, on en a fait 21 à nous deux cette année, calcule Christophe, le père qui a inoculé le virus à son fils Antonin. On vient pour la cinquième fois car on n’est qu’à 12 km. J’ai commencé le rallye sur le tard. Il ne me restait plus que deux points sur mon permis de conduire et un ami m’a conseillé de faire de la course automobile en compétition pour être plus calme… »
Des histoires de famille
L’histoire ne dit pas s’il a retrouvé ses points, mais il se donne à fond, même si le fils a tendance à dépasser le père. Autre histoire de famille, celle des Lacaze, des Montalbanais. Là, c’est plutôt le père qui est mordu. « D’habitude, c’est lui qui participe et cette fois, on a partagé la voiture, apprécie Alexandre, qui vient d’en terminer et doit passer le relais à son père Fabrice en contrebas. Je suis très reconnaissant envers lui qui m’a fait le cadeau de vivre cette sensation. »
D’autres ont des ambitions plus affirmées à l’image de l’Aveyronnais Arnaud Marcillac, vainqueur de la 31e édition avec une montée en 44’’70. « Je n’ai pas battu le record, mais aujourd’hui, avec la chaleur, c’était très difficile. Il y avait des endroits avec beaucoup de gomme et c’était glissant. J’ai gagné huit courses cette année et il fallait se préserver pour la finale de la Coupe de France qui aura lieu à La Canourgue le 26 septembre. »