L’ancienne numéro 1 mondiale Monica Seles a révélé le 12 août être atteinte d’une maladie auto-immune rare : la myasthénie grave. Un trouble peu connu, sur lequel la championne souhaite désormais sensibiliser.
Un trouble rare mais dangereux. Dans la journée du 12 août, Monica Seles a révélé souffrir d’une myasthénie grave, une maladie auto-immune neuromusculaire rare. L’ancienne numéro 1 mondiale se bat depuis 3 ans contre la maladie, dont elle ignorait l’existence avant d’être diagnostiquée, et espère désormais sensibiliser dessus.
Qu’est-ce que la myasthénie ?
Il s’agit d’une maladie auto-immune neuromusculaire, c’est-à-dire qu’elle résulte d’un dysfonctionnement du système immunitaire. Elle peut être oculaire, c’est-à-dire ne toucher que les muscles des yeux, ou généralisée, donc concerner d’autres muscles comme ceux des bras ou des jambes. C’est cette deuxième forme qui touche Monica Seles.
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Concernant la cause de la maladie, celle-ci demeure trouble encore aujourd’hui. Une défaillance du système immunitaire est à l’origine de la maladie, mais ce qui cause cette défaillance est incertain. L’hypothèse des spécialistes aujourd’hui est celle de la conjonction d’un patrimoine prédisposant et de facteurs environnementaux variés. Un dysfonctionnement du thymus – glande placée entre le cou et le thorax – pourrait provoquer la maladie.
Quels symptômes liés à la myasthénie ?
Comme c’est le cas de Monica Seles, la myasthénie touche avant tout les yeux de ceux qui en souffrent. La maladie se caractérise notamment par une sensation de vision double (diplopie), que l’ancienne numéro 1 mondiale a parfaitement illustrée dans son interview : “Je jouais avec des enfants, et voyais deux balles… Et je les ratais.” Selon Le Manuel MSD, 85 % des personnes touchées par la maladie souffrent de troubles oculaires.
La maladie se caractérise également par une importante faiblesse musculaire qui s’aggrave à l’effort mais aussi en fin de journée. Les muscles touchés sont nombreux et peuvent varier d’une personne à l’autre. Chez l’Américaine, ce sont les jambes et les bras qui sont touchés. Les muscles cervicaux peuvent également être concernés, mais on peut aussi expérimenter des difficultés d’articulation ou des insuffisances respiratoires.
Qui est concerné et pour quels traitements ?
Généralement, la maladie se développe chez des femmes entre 20 et 40 ans et chez des hommes entre 50 et 80 ans, mais cela n’est qu’une généralité. Dans les faits, n’importe qui peut être touché par la maladie, même si elle bien plus rare chez les enfants par exemple. Bien que la recherche ne soit pas arrêtée sur le sujet, de nombreux traitements existent déjà contre la myasthénie.
Des médicaments, les anticholinestérasiques sont souvent prescrits aux personnes souffrant de la maladie, et permettent de réduire ou faire disparaître les signes de myasthénie. Les corticoïdes ou les immunomodulateurs permettent également de réduire la réaction auto-immune. L’ablation du thymus peut également être recommandée. Les traitements sont nombreux mais certains cas font subsister des difficultés de traitement, obligeant la recherche à continuer ses efforts.