Avec les fortes chaleurs, les carnets de commandes des piscinistes gersois se remplissent à nouveau. Malgré un ralentissement observé pendant la période post-Covid, la piscine semble retrouver un regain de popularité.
“Pendant la canicule du mois dernier, j’ai vendu trois piscines en deux heures”, raconte Dave Clarac, pisciniste indépendant basé à Jegun. Avec un début de la saison estivale marqué par des forts pics de chaleur, le professionnel, qui officie dans tout le Gers, a observé cette année une augmentation des commandes. “L’année 2024 a vraiment été très calme, après il faut reconnaître qu’on n’a pas eu un été très chaud. Mais là, ça repart doucement, surtout dans les zones de campagne.”
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Après une explosion de la demande pendant le Covid-19, la piscine reste un luxe que nombreux habitants du département continuent de s’offrir, même en période d’inflation ou de restriction d’eau. “En 2020, je me souviens avoir posé entre 90 et 100 bassins, alors qu’en temps normal j’en fais entre 40 et 50. Puis c’est redescendu autour de 20. Aujourd’hui, je reviens à une trentaine”, ajoute Dave Clarac.
Pour d’autres, comme Jessica Driand, de Gers Piscine à Valence-sur-Baïse, l’activité reste constante depuis ces dernières années : “On tourne à une dizaine de piscines par an. On est dans le Sud, donc ça reste très prisé.” Des chiffres similaires pour Alexandre Casaban de la société Aqua Gascogne, qui active surtout entre Samatan et L’Isle-Jourdain. Pour lui, si la demande ne faiblit pas, c’est également dû au fait “que le Gers est un département où il y a beaucoup de résidences secondaires, mais aussi des familles, qui souhaitent pouvoir en profiter sans bouger de chez eux.”
Une nouvelle tendance : la mini-piscine
Mais au-delà du nombre, c’est aussi le format qui évolue. Lilian Kaminski, artisan indépendant chez Astarac Piscine à Mirande, observe une montée en puissance de la demande de mini-piscines, aussi appelée piscinettes. “C’est la vraie tendance de l’année, souligne-t-il. J’en ai déjà installé trois cet été, alors que l’année dernière personne ne m’en demandait.”
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Moins imposants, moins coûteux, et surtout non imposables sous 10 m², ces bassins séduisent une nouvelle clientèle, et notamment des résidents permanents. “Avec les épisodes de grosses chaleurs qui sont de plus en plus fréquents, les gens veulent surtout se rafraîchir, pas forcément faire des longueurs”, ajoute le professionnel.