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Le Nouvel Obs
Donald Trump à Washington, le 11 août 2025. ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP
Il a mis sa menace à exécution. Le président américain, Donald Trump, a annoncé lundi 11 août placer le maintien de l’ordre à Washington sous le contrôle des autorités fédérales, ainsi que le déploiement de militaires de la garde nationale : des mesures exceptionnelles pour cette ville qu’il dit « envahie par des gangs violents ». « C’est le jour de la libération pour notre capitale », a-t-il déclaré face à la presse.
Alors que les statistiques officielles montrent une baisse de la criminalité violente à Washington, le président américain a déclaré invoquer une mesure qui l’autorise à prendre le contrôle de la police de cette ville au statut particulier aux Etats-Unis. Plus tôt lundi, sur son réseau Truth Social, il avait déclaré : « Je vais RENDRE SA GRANDEUR A NOTRE CAPITALE. »
Lors de sa prise de parole, il a laissé entendre que d’autres villes pourraient suivre, assurant que « nous allons très bien commencer avec [Washington] DC », mentionnant notamment New York, Baltimore, dans le Maryland, ou Oakland, en Californie. La garde nationale est fréquemment utilisée aux Etats-Unis lors des événements graves pour la nation américaine, notamment après l’ouragan Katrina en 2005.
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« Abus de pouvoir »
Le 7 juin, Donald Trump avait décidé de la déployer à Los Angeles, en Californie, en réponse aux manifestations contre les raids de la police de l’immigration, parfois en civil, dont certaines avaient tourné à l’affrontement avec la police. Il s’agissait alors de la première fois depuis soixante ans qu’un président américain déployait les troupes fédérales sans demande d’un gouverneur.
La décision avait provoqué une vive colère dans l’Etat et dans le reste du pays, Donald Trump étant accusé d’« abus de pouvoir » contre une ville et un Etat historiquement démocrates. Au point que le procureur général de Californie, Rob Bonta, avait annoncé le poursuivre en justice.
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