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Le Nouvel Obs avec AFP
Tyler Robinson a été arrêté vendredi trente-trois heures après le tir qui a tué Charlie Kirk. AFP PHOTO / UTAH GOVERNOR’S OFFICE
Le meurtrier présumé de l’influenceur conservateur américain Charlie Kirk, Tyler Robinson, a été inculpé d’assassinat près d’une semaine après les faits, a annoncé mardi le procureur local, Jeffrey Gray. Ce dernier a précisé qu’il réclamerait la peine capitale.
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• Sept chefs d’accusation
Tyler Robinson est visé par sept chefs d’accusation, dont celui d’assassinat, « pour avoir intentionnellement ou sciemment causé la mort de Charlie Kirk dans des circonstances qui ont entraîné un grand risque de mort pour d’autres personnes », a déclaré Jeffrey Gray.
Les deux principaux chefs d’accusation sont assortis de circonstances aggravantes « parce que l’accusé est présumé avoir pris pour cible Charlie Kirk en raison de son expression politique et en sachant que des enfants étaient présents et assisteraient à l’homicide », a-t-il précisé.
• La peine capitale sera demandée
« A la suite de cette conférence de presse, je formaliserai mon intention de réclamer la peine de mort », a ajouté le procureur, expliquant qu’en conséquence Tyler Robinson resterait en détention sans possibilité de libération sous caution.
• Son acte justifié par la « haine » véhiculée par Charlie Kirk
Tyler Robinson a justifié son acte par la « haine » véhiculée selon lui par l’influenceur conservateur a affirmé Jeffrey Gray, citant des déclarations à ses proches.
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« Ce type diffuse trop de haine », a dit à ses parents Tyler Robinson, en référence à Charlie Kirk, pour expliquer son geste, a déclaré le procureur du comté de l’Utah lors d’une conférence de presse. « J’en ai assez de cette haine. Il y a une haine avec laquelle on ne peut pas faire de compromis », a-t-il également écrit dans un message à la personne avec qui il vivait, a ajouté le procureur.
• « Terrorisme d’intérieur »
Tyler Robinson avait été arrêté trente-trois heures après le tir qui a tué Charlie Kirk, dénoncé par son père qui l’a reconnu sur des images diffusées par la police. S’il ne coopère pas avec les autorités depuis son arrestation, son implication présumée est confirmée par la correspondance entre des traces d’ADN prélevées près du lieu du crime et celui de Tyler Robinson, a annoncé lundi Kash Patel. Le directeur du FBI a également mentionné un mot qu’aurait laissé l’assassin présumé avant de passer à l’acte. « Le suspect a écrit, en gros, “j’ai l’opportunité d’éliminer Charlie Kirk, et je vais la saisir” ».
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Figure de la droite conservatrice américaine âgée de 31 ans, Charlie Kirk a été assassiné mercredi d’une balle dans le cou alors qu’il animait un débat sur un campus universitaire dans l’Utah, dans l’ouest du pays, un drame qui a souligné les profondes fractures politiques américaines. Il utilisait ses millions d’abonnés sur les réseaux sociaux et ses interventions dans les universités pour défendre Donald Trump et diffuser ses idées nationalistes, chrétiennes et traditionalistes sur la famille auprès de la jeunesse.
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Le président américain, qui doit beaucoup à Charlie Kirk pour sa victoire face à Kamala Harris en novembre dernier, a été prompte à dénoncer la rhétorique de la « gauche radicale » accusée d’être, au moins en partie, responsable de l’assassinat.
Le vice-président JD Vance a répété ces attaques lundi en animant lui-même, sous les ors de la Maison Blanche, le podcast tenu jusqu’alors par Charlie Kirk. Il a assuré que beaucoup, à gauche, « développent un climat dans lequel de telles choses vont forcément se passer. » « C’est un vaste mouvement de terrorisme intérieur », est allé jusqu’à dire Stephen Miller, proche conseiller de Donald Trump, promettant de tout faire pour « déraciner et démanteler ces réseaux terroristes. »