Ancien joueur du SUA, Thibaud Mazzoléni défend le groupe actuel et invite les supporters à rester derrière leur équipe.
Comment Mazzoléni a vécu l’année écoulée collectivement ? « Pour tout le monde, cela a été très difficile. Personne n’a envie de faire une saison chaotique comme celle-là. Cela me faisait vraiment mal au cœur. Je n’avais pas envie de faire partie de l’équipe qui, pour ma seule saison professionnelle avec le club, allait le faire descendre de l’élite. Je n’avais pas envie que je sois écrit dans cette histoire-là. »
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“Cela coûte de l’énergie pour les supporters”
Et quid de la saison à venir ? « Je sais que les supporters vont être intransigeants après tout ce qui s’est passé. C’est relativement normal, mais il faut quand même être assez clément parce que, moi qui étais quand même dedans, on a travaillé dur. Peut-être qu’on n’a pas forcément bien travaillé, parce qu’on n’a pas forcément bien joué, ou joué comme on le voulait. Mais je peux dire qu’on a quand même travaillé dur. On n’a jamais rien lâché, on n’a jamais abdiqué… On n’a jamais abandonné, même si cela ne se retranscrivait pas sur le terrain. Mais il faut que les supporters soient derrière le club. Quand je vois l’ambiance et l’atmosphère qu’il y avait pour le match à Mont-de-Marsan, j’étais revenu pour vivre ces émotions-là. Cela m’a beaucoup attristé de ne pas être sur le terrain. Mais en discutant avec tous les joueurs, les joueurs ont besoin de cela. On a besoin de cela, car cela transcende. Quand on a un public derrière nous, c’est important. Je sais que cela coûte de l’énergie pour les supporters de supporter quand cela ne marche pas, mais c’est peut-être là que les joueurs en ont le plus besoin. Cela donne une force et une âme supplémentaire. C’est tellement important de se sentir soutenu par les siens. Je sais que cela va être dur. Je pense que les joueurs, et les Agenais le savent, mais ce n’est pas maintenant qu’il faut les lâcher, parce que c’est peut-être maintenant que les joueurs en ont encore le plus besoin. Après, les gens sont toujours aussi critiques avec les joueurs, mais c’est normal parce que c’est le SUA qui fait vivre la Ville. »