Hasan à Manbij, dans le nord de la Syrie, le 9 juin 2025. ABDULMONAM EASSA POUR « LE NOUVEL OBS »
Arrivé à la gare routière de Manbij, dans le gouvernorat d’Alep, dans le nord de la Syrie, je cherche Hasan. Une petite foule s’agglutine autour de moi. Ma présence intrigue. Les Occidentaux sont rares ici et, généralement, ils circulent dans des voitures officielles d’ONG ou avec des fixeurs payés environ 300 dollars par jour. A 13 dollars la place, le bus est avantageux. Nous sommes en juin 2025 et je viens retrouver Hasan, un vieil ami que j’avais rencontré ici, à Manbij, en 2018. A l’époque, il m’avait accompagné dans une brigade locale pour m’aider comme traducteur. Depuis, nous avons gardé le contact.
« Omar ! », me crie Hasan, l’air à la fois intimidé à l’idée d’être remarqué par tous et légèrement fier d’être l’hôte de cet Occidental au regard un peu perdu. « Omar » est mon prénom en Syrie, car « Romain » est trop difficile à prononcer. Les retrouvailles sont joyeuses. « J’ai tant à te raconter…

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