Tests auto. Kia Ceed 1.5 T-GDi DCT-7 : mais pourquoi ne la croisons-nous pas plus souvent ?

Voilà exactement le genre d’auto que l’on s’attendrait à croiser à chaque coin de rue, à rencontrer lors de chacun de nos déplacements. Mais malgré ses qualités, son style et la fameuse garantie 7 ans de Kia qui, quand même, flatte les candidats acheteurs, on peut passer pas mal de temps et de kilomètres sans la rencontrer sur les routes de France.

Une vraie injustice même si le constructeur n’a pas trop à se plaindre des résultats de sa compacte autorisée à rivaliser avec n’importe quelle vedette du marché, la Golf par exemple. La Ceed (vous vous souvenez, sur son premier passeport en 2006 elle s’écrivait avec un « c » minuscule et un ‘d pour finir, cee’d…), décliné en pro cee’d et cee’d SW (aujourd’hui la SW et la XCeed sont au catalogue) lors de la première génération a été remplacé en 2012 pour un deuxième chapitre clôt six ans plus tard, et celle qui nous intéresse ici est une digne ambassadrice du troisième volet. L’an passé et pour la deuxième année consécutive, avec 3,1 millions d’unités écoulés à travers le monde, le sud-coréen a battu son record de vente. En France, en attendant les nouveautés 2025, avec 4 3861 immatriculations il a enregistré un recul de 10,8 % (sur un marché à 3,2 %).

En douceur

Kia s’est fortement tourné vers l’électrique mais offre encore et pour pas mal de temps sans doute, d’excellentes solutions thermiques comme le bloc 1.4 T-Gdi 140 (réputé très fiable) de notre véhicule d’essai. Annoncé avec une consommation mixte d’un peu moins de six litres, dans les faits nous avons « avalé », sans faire les fous un peu moins de sept. Rien d’alarmant même si les chiffres peuvent grimper quand on est en retard !

En usage urbain on apprécierait un peu plus de discrétion lors des démarrages, redémarrages, arrêts mais dès que l’on sort de la ville, la Ceed se montre d’une fort agréable douceur d’utilisation. La boîte DCT-7 à double embrayage se fait oublier et assure les différents passages sans jamais bégayer. Deux modes proposés, le normal à qui l’on fait le plus souvent confiance, et le « sport » qui permet de profiter de réglages différents et de plus de nerf. Pas le moindre reproche à faire à la tenue de route, l’auto, parfaitement équilibrée, nous met en confiance et en insistant un peu, elle est capable de prouver sans la moindre hésitation que ses limites sont posées bien au-delà de ce que l’on demande à une berline de ce genre.

Une gueule !

Plus que généreusement dotée dans cette finition GT-Line (il ne lui manque rien si vous préférez), la Ceed représente, à nos yeux, le top du style « Tiger nose » dévoilé il y a déjà pas mal de temps, au salon de Francfort 2007 sur le concept coupé KEE et sous la baguette assez géniale de Peter Schreyer. La silhouette, de profil ne revendique pas de véritables particularités esthétiques si ce n’est la ligne du flanc creusé qui remonte derrière la portière arrière. À l’avant par contre, une vraie « gueule ». La calandre, sous le très réussi dernier logo qui réunit les trois lettres K.I.A sans fracture est de dimension réduite, laissant toute sa place à la grille inférieure avec de chaque côté une ouïe impressionnante. La forme des optiques, de taille plutôt raisonnable complète la face avant alors que les feux arrière, reprenant un dessin de nid d’abeilles apportent une vraie touche d’originalité.

Intérieur accueillant, qualité incontestable des matériaux et des assemblages, position de conduite facile à définir, la Ceed, produite en Slovaquie sur le site de Zilina coche toutes les cases pour bousculer la concurrence, en attendant la « IV » que l’on devrait découvrir en Europe dès l’an prochain.