Ce 30 mai 2025, quatre jeunes gens longent l’ancienne gare du Hedjaz. A peine 18 ans. Ils s’arrêtent, surpris de ce qu’ils voient. Le plus téméraire grimpe les premières marches et s’arrête net. Il se retourne vers ses amis, complote à voix basse, puis renonce. Habitués à l’inhibition, tous s’installent là, assis, dos à l’entrée, dos à leur histoire, dos à la genèse d’une révolution commencée quatorze ans plus tôt. La gare, construite au début du XXe siècle sous le règne du sultan ottoman Abdülhamid II, était le point de départ de la ligne de chemin de fer qui reliait Damas à Médine (Arabie saoudite). Fermée depuis des années, elle abrite aujourd’hui une exposition sur la révolution syrienne.
Aux origines de la révolution
Sasha, la quarantaine, observe les quatre jeunes assis sur les marches de la gare. Elle ne s’approche pas, respecte leurs hésitations. Son visage est creusé par des nuits sans sommeil. Soudain, un sourire généreux balaie la fatigue. Ce visage incarne les mutations du pay…

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