L’éleveur Gersois Jean-Louis Darré a présenté un lot remarquable lors de la traditionnelle corrida des fêtes de Villeneuve-de-Marsan. Trois oreilles coupées, triomphe d’Antonio Ferrera et l’image des six exemplaires de Camino de Santiago pour le souvenir…
À VILLENEUVE-DE-MARSAN.- Mardi 5 août, corrida des fêtes patronales. Très beau temps. 2 000 spectateurs. 6 superbes toros de Camino de Santiago, parfaitement présentés, armés (n° 22, n° 52, n° 33, n° 69, n° 18, n° 26), très bons (meilleurs les 1er, 4e et 5e). Braves, 1 pique chacun. Ferrera a reçu le prix de triomphateur de Thomas Dufau des mains du matador. Il est sorti a hombros. Le ganadero Jean-Louis Darré a salué en piste à l’issue du combat. Une minute d’applaudissements a eu lieu après le paseillo en mémoire de Michel Hurès dirigeant du club. Président : Lionel Lohiague. Durée : 2 h 31
– Antonio FERRERA (« L’auberge rouge 2007 et or, parement blanc, feuilles vertes) : 1 entière, OREILLE ; 1 entière de côté a recibir, 2 descabellos, avis, descabello, OREILLE
– Juan LEAL (« La vie en mauve » et or) : 1/3 de lame, SILENCE ; 1 entière trasera de côté, avis, 1 descabello, OREILLE
– José GARRIDO (« De l’or à la rouille » et or) : 1 entière, SILENCE ; 1 entière basse, avis, SILENCE


Le héros de cette si agréable soirée en Armagnac ne portait pas d’habit de lumières, il n’a sorti ni cape, ni muleta ni épée, n’a pas été perturbé par les demandes de selfies et, d’ailleurs, son nom ne figurait même pas au cartel. Jean-Louis Darré le solide éleveur gascon n’a pas volé son chaleureux salut en piste après la course. Son très beau lot de toros (du bout des cornes ouvertes, parfaitement limpias, mine de rien, ça surprend toujours, aux carrures, imposantes et rares dans des arènes de troisième catégorie, sans oublier le moral, parfois contrarié par un manque de forces et les robes « au poil », c’est le cas de le dire, un vrai bonheur) a marqué la plazita landaise et permis de beaux moments de tauromachie. Chaque exemplaire a été applaudi à sa sortie et quatre à l’arrastre. Pas mal de spectateurs (nombreux) ont « oublié » de voir les gestes si précieux de Garrido (le plus mal servi) , apôtre du classicisme, au capote, tous ont par contre parfaitement suivi Antonio Ferrera.


Ferrera et sa cape “verte et verte”
Les ans et le temps qui passe ne l’empêchent pas de cultiver avec talent ses coups de folie. Sa cape « verte et verte » a claqué avec envie, sa muleta bien sûr a semblé parfois un peu électrique, une énergie à la mode, mais le vétéran, en forme olympique (la séquence des banderilles aux couleurs de la France, de l’Estrémadure et de l’Espagne une vieille habitude nous l’ont confirmé) a posé sans trembler les bases de son triomphe sans oublier de brinder son deuxième adversaire à Richard Milian, « l’instit » de l’école taurine Adour Aficion. Juan Leal, troisième homme de cette course qui vient rejoindre une longue liste de bons souvenirs offerts par le Cercle Taurin Villeneuvois, a obtenu un trophée de l’excellent cinquième, contraint à son premier passage de se mettre dans les pitons (l’Arlésien connaît le chemin) pour compenser la faiblesse de son… Camino.
Le mot de la fin pour André Viard : « Dans le Gers, on ne sait pas faire que du bon poulet ! ». Alors, les prochains Darré, basquaise ou aux olives ?




CHÂTEAURENARD : ALTERNATIVE ET INDULTO
Joselito Adame a gracié son premier toro en France, « Adulador », n°12 de Pagès-Mailhan. Châteaurenard était aussi pour la première fois, le théâtre d’une alternative, celle du Biterrois Clemente Jaume. Le 76e matador français a coupé un trophée de « Mola Sombra » n° 47, le toro de la cérémonie. Le Nîmois Solal est sorti en triomphe avec Adame.
À Châteaurenard, mardi, 4 Pages-Mailhan et 2 (5e, 6e) San Sebastian,
– Joselito ADAME (2 oreilles-2 oreilles et queue symboliques)
– « SOLAL » (2 oreilles-oreille)
– Clemente JAUME (oreille-vuelta)