Une enquête a été ouverte suite à la non-déclaration de bijoux par Rachida Dati à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
La liste des démêlés judiciaires de Rachida Dati s’allonge : une enquête vient d’être ouverte visant la non-déclaration de bijoux de luxe à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) par la candidate LR à la mairie de Paris.
L’enquête a été “confiée à la brigade financière et anticorruption (BFAC) de la police judiciaire de la préfecture de police”, a indiqué mardi le parquet de Paris. Contactés, les avocats de Rachida Dati, Me Olivier Pardo, Olivier Baratelli et Basile Ader, n’ont pas donné suite.
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La ministre de la Culture démissionnaire avait été mise en cause mi-avril par une enquête de Libération, affirmant qu’elle avait omis 420 000 euros de bijoux dans ses déclarations de patrimoine. “J’ai rien à régulariser. Je n’ai jamais été prise en défaut sur aucune déclaration. Donc c’est pas aujourd’hui que ça va commencer”, avait riposté la ministre début mai, précisant qu’elle comptait porter plainte de son côté pour diffamation.
Les faits signalés plusieurs fois
Selon Libération, la dernière déclaration de Rachida Dati, publiée par la HATVP en juin 2024, fait état d’un patrimoine de “quelque 5,6 millions d’euros sous forme de biens immobiliers en France et au Maroc, comptes courants, assurances-vie ou produits d’épargne”.
Mais aucune mention de bijoux, alors que les responsables politiques sont tenus de les déclarer lorsque leur valeur individuelle dépasse les 10 000 euros. Ces bijoux n’apparaissaient pas plus dans les nouvelles déclarations des membres du gouvernement rendues publiques le 11 juin.
La HATVP peut saisir la justice si elle décèle une intention frauduleuse ou une omission substantielle. Les faits avaient été signalés à la justice à plusieurs reprises, notamment le 18 juin par le militant écologiste anticorruption de Grenoble Raymond Avrillier, ou le 26 juin par l’élu socialiste et sénateur parisien Rémi Féraud. Le média en ligne Blast a ensuite annoncé que le montant des bijoux non déclarés atteignait en réalité 600 000 euros, un chiffre “farfelu” selon une réponse faite par la défense de Rachida Dati au site d’information et citée par celui-ci.