Un manager d’équipe professionnelle s’est insurgé ce 6 août face à concentration de coureurs de très haut niveau au sein d’une poignée d’équipes. Il s’inquiète de possibles déséquilibres dans le peloton et d’une monopolisation des victoires par quelques structures.
L’ère des “Super teams” est lancée. Et ça ne plaît pas à tout le monde en témoigne la sortie de Marc Madiot, manager de Groupama-FDJ, sur RMC Sport ce 6 août. Le Français était notamment invité à réagir sur le transfert annoncé de Remco Evenepoel vers la Red Bull-Bora-Hansgrohe pour la saison 2026. Le Belge va y rejoindre deux gros noms du peloton, à savoir Florian Lipowitz, 3e du dernier Tour de France, et Primoz Roglic, notamment vainqueur de 5 Grands Tours.
Une concentration des talents qui rejoint ce qui se fait ces dernières années chez UAE Emirates, équipe de Tadej Pogacar ou Visma-Lease a Bike, équipe de Jonas Vingegaard. Une situation que Madiot déplore : “Il y a un renforcement des effectifs dans les équipes mastodontes. Il suffit de regarder la composition d’une équipe comme la UAE de Tadej Pogacar : il y a 30 coureurs pour quasiment 30 leaders.”
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Une situation qui s’est surtout vue lors du dernier Tour de France, avec une équipe UAE qui a contrôlé le peloton et une Visma qui également eu le sort de l’épreuve entre les mains au vu de ses forces. Marc Madiot a notamment pointé le rôle de l’Union cycliste internationale (UCI), responsable “de réguler et de mettre en place des moyens qui permettent d’équilibrer la répartition des forces.”
Une régulation qui se fait aujourd’hui “par l’argent” selon Madiot, qui assure que “ceux qui ont le plus d’argent ont le plus de bons coureurs”. Il émet notamment l’idée de la mise en place d’un salary cap dans les équipes, et refuse l’idée de racheter les années du contrat d’un coureur, pour éviter de ressembler par exemple au foot.