Comme chaque été depuis 2023, du 28 juillet au 17 août, la ligne A de Toulouse circule avec des rames de deux voitures, pour économiser l’électricité. Si la mesure peut surprendre les usagers, elle s’inscrit dans un plan de sobriété lancé après l’inflation énergétique.
Pendant trois semaines, la ligne A n’utilise plus que des rames de 26 mètres (au lieu des 52 habituels), soit une seule voiture au lieu de deux wagons. Ainsi, un usager qui arrive sur un quai, en fin de station, voit le métro s’arrêter à l’autre bout, hors de son champ de vision.
Tisséo justifie ce choix par la baisse marquée de la fréquentation estivale – avec 50 % de passagers en moins – et compense en renforçant les fréquences.
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Cette initiative s’inscrit dans un plan de sobriété énergétique lancé en octobre 2022, après la flambée des tarifs liée à la guerre en Ukraine.
Résultat concret : une économie de 116000 kilomètres de trajet – l’équivalent de la circulation d’une rame pendant une année entière – avec pour effet direct une réduction des coûts et une baisse de 30,4 tonnes de CO₂ émis en 2023. L’usure des freins est également réduite.
Trois semaines, contre quatre la première année, en 2023
Cette année, la période estivale a été réduite à trois semaines afin de préserver la mobilité pendant la seconde quinzaine de juillet. Mais tous ne sont pas convaincus.
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Elsa, usagère toulousaine enceinte, se dit mécontente : “Les rames trop courtes ou trop pleines sont invivables : je suis enceinte, anxieuse, et j’ai dû reprendre la voiture. Appeler le service client matin après matin pour obtenir un conseil : “Il faut serrer les dents”… C’est inacceptable.”
Elle représente des dizaines d’autres passagers vulnérables, pour qui cette mesure ne permet pas simplement d’économiser un peu d’électricité, mais compromet l’accès même au service public.