Une infirmière de l’hôpital de Montreuil, âgé de 26 ans, a été mise en examen, samedi 2 août, pour agressions sexuelles sur mineurs après l’exploitation de vidéos impliquant des nourrissons. Son conjoint a également été mis en examen pour complicité d’agressions sexuelles, soupçonné d’avoir été l’instigateur.
Une infirmière de l’hôpital de Montreuil a été mise en examen, samedi 2 août, pour agressions sexuelles sur mineurs après l’exploitation de vidéos impliquant des nourrissons, a annoncé le parquet de Bobigny. Âgée de 26 ans, la jeune femme a depuis été suspendue par l’établissement. Elle a également été mise en examen pour captation et diffusion d’images à caractère pédo-pornographiques.
La femme s’était rendue d’elle-même au commissariat de Clichy-sous-Bois, dans la soirée du mercredi 30 juillet, pour avouer des actes qu’elle aurait commis. Selon le parquet de Bobigny, ils datent de décembre 2024 et janvier 2025. La jeune femme a également mis en cause un homme de 28 ans, avec lequel elle serait en couple. Il a été mis en examen pour complicité d’agressions sexuelles, soupçonné d’avoir été l’instigateur, a ajouté le parquet. Elle affirme avoir agi sous son emprise. Les deux personnes mises en cause ont été placées sous contrôle judiciaire, alors que le parquet avait demandé leur incarcération provisoire.
Des victimes identifiées
L’affaire fait suite à la diffusion de plusieurs vidéos publiées sur TikTok. Elles alertaient sur “un scandale dans un hôpital du 93”. Sur l’une de ces publications, un homme face caméra assurait que “deux personnes qui travaillent avec les nourrissons s’amusent à maltraiter des enfants noirs”, avant de glisser que c’est “à caractère sexuel”. “Il est temps maintenant qu’on se déplace pour faire la justice de la rue”, lançait-il, dans cette vidéo vue plus de 1,4 million de fois. Selon le parquet, “il n’y a aucun caractère racial dans le passage à l’acte, l’un des enfants est blanc, l’autre noir”.
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Deux victimes ont pour l’heure été identifiées dans l’exploitation des vidéos. La vidéo avait très rapidement semé l’émoi, “des mamans inquiètes appelant l’établissement alors qu’elles y avaient parfois accouché il y a un an”, avait déploré la direction du groupement hospitalier.
Elle “ne travaillait pas à la maternité”
Dans un communiqué de presse diffusé vendredi, la direction du groupement hospitalier de territoire Grand Paris Nord-Est a indiqué que “cette infirmière exerçait exclusivement dans le service de réanimation néonatale de l’hôpital de Montreuil”, qui prend en chargé les bébés nés prématurément, et ne travaillait pas à la maternité. “Les agissements de cette infirmière, s’ils sont confirmés par l’enquête de police en cours, sont une grave dérive personnelle que l’hôpital condamne fermement. Ils ne sont en aucun cas une pratique collective de service”, ajoute la direction du GHT GPNE.