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Le Nouvel Obs avec AFP
Le procureur américain Jack Smith à la cour de La Haye, le 10 novembre 2020. PETER DEJONG / AFP
Une agence américaine a ouvert une enquête sur les agissements de Jack Smith, l’ancien procureur spécial qui avait instruit deux procédures fédérales contre Donald Trump, ont rapporté samedi 2 août des médias américains.
L’Office of Special Counsel (OSC), agence fédérale chargée des questions d’éthique au sein de l’Etat fédéral, a indiqué au « New York Times » qu’il étudiait une possible violation de la part de Jack Smith du Hatch Act, qui interdit aux fonctionnaires de mener des activités politiques.
Selon des médias, l’OSC avait été saisie par le sénateur républicain Tom Cotton, un proche du président, afin de déterminer si les actions de Jack Smith visaient à influer la présidentielle de 2024 remportée par Donald Trump. Contactée par l’AFP, l’agence n’a pas donné suite en l’état.
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Le milliardaire républicain a fait de Jack Smith une cible privilégiée de ses attaques ad hominem. Ce dernier avait été nommé en 2022, sous le démocrate Joe Biden, procureur spécial et avait lancé des poursuites fédérales contre Donald Trump pour tentatives illégales d’inverser les résultats de l’élection de 2020 et pour rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche.
Un rapport transmis en janvier dernier
Les poursuites avaient été abandonnées à la suite de la dernière élection en vertu de la tradition consistant à ne pas poursuivre un président en exercice. Il avait ensuite démissionné du ministère de la Justice.
Il a en revanche transmis en janvier son rapport, qui concluait que Donald Trump aurait été condamné pour tentatives illicites d’inverser les résultats du scrutin présidentiel de 2020 s’il n’avait pas été réélu.
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L’OSC ne peut pas lancer de poursuites pénales mais peut transmettre ses conclusions au ministère de la Justice qui est compétent pour le faire. L’agence elle-même peut simplement ordonner un licenciement ce qui n’aurait aucun effet puisque Jack Smith est déjà parti.
Cette procédure s’ajoute à une série d’autres visant des personnalités considérées comme hostiles par Donald Trump. Parmi les derniers visés figurent l’ancien directeur du FBI James Comey et l’ancien directeur de la CIA John Brennan, tous deux visés par une enquête policière.