À partir du 1er août 2025, la TVA appliquée sur l’abonnement à l’électricité passe discrètement de 5,5 % à 20 %. Une hausse imposée par Bruxelles qui alourdit la facture de nombreux ménages, même si des mesures sont mises en place à l’échelle nationale pour éviter que les frais ne s’envolent.
Vous pensiez avoir calculé votre budget de l’été, c’était sans compter sur votre facture d’électricité ou de gaz. Jusqu’ici limitée à 5,5 %, elle passe à 20 % dès le 1er août, conformément à une décision de Bruxelles visant à uniformiser les taux.
Jusqu’à présent, l’abonnement à l’électricité était taxé à taux réduit, tandis que la consommation réelle (les kWh) l’était à 20 %. Mais cette double facturation n’est plus tolérée par la réglementation européenne. Désormais, c’est un seul taux unique qui doit s’appliquer à l’ensemble de la facture. La France a donc acté cette harmonisation dans sa loi de finance pour 2025, avec une entrée en vigueur au 1er août. Tous les contrats inférieurs à 36 kVA sont concernés, c’est-à-dire l’écrasante majorité des particuliers.
Des mesures pour éviter que la facture ne s’envole
En parallèle, l’État a prévu plusieurs mesures pour compenser cette hausse de TVA. La principale : une légère baisse de la fiscalité sur l’électricité (la fameuse TICFE), ainsi qu’une réduction du tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité, compris dans le prix de l’abonnement, qui va baisser de 2,5 %. L’accise, une taxe prélevée directement sur la consommation de gaz et d’électricité, va passer à 11 % pour l’électricité et 10 % pour le gaz.
Officiellement, ces ajustements devraient permettre de maintenir la facture moyenne stable, voire de l’alléger de quelques euros à l’année pour certains profils. Mais derrière cette moyenne se cachent d’importantes disparités. Les petits consommateurs qui utilisent peu d’électricité, comme les personnes seules ou les foyers très économes, sont les plus pénalisés. À l’inverse, les ménages plus gourmands en énergie bénéficieront plus largement de la baisse sur la part variable, ce qui compensera (voire dépassera) la hausse sur la part fixe.
Une ligne de plus à surveiller
Pour limiter l’impact de cette réforme, quelques réflexes simples peuvent aider. Vérifier la puissance de son compteur, d’abord : de nombreux foyers paient pour 6 kVA sans en avoir vraiment besoin. En passant à 3 ou 5 kVA, l’abonnement devient plus léger.
Comparer les offres aussi : sur le site du Médiateur de l’énergie ou d’Energie-info, on peut facilement voir si un autre fournisseur propose un meilleur tarif, surtout sur la part fixe. Enfin, continuer à maîtriser sa consommation reste un levier indispensable, même si la hausse touche d’abord l’abonnement.